Ion- -temps employé par les botanistes pour désigner le calice
proprement dit, qui peut bien réellement être dit autour de la
{leur • ces motifs m’ont déterminé à admettre la dénomination
proposée par Ehrhart. Sous le nom de périgone ( perigonium ),
qui signifie autour des organes sexuels, je désigne eu general
l’enveloppe simple , double ou multiple, qui entoure les organes
sexuels des fleurs. Le périgone est, dans mon opinion, essentiellement
composé de deux membranes de nature diverse ; 1 une
intérieure, qui est la corolle; l’autre extérieure, qui est le calice
ces membranes sont ordinairement distinctes, quelquefois
soudées ensemble j dans le premier cas, le périgone est
double (duplex) j dans le second, quoiqu’il sort; reelleinen
double, il paroît simple (simplex). Etudions d abord chacun
de ces organes isolés ; nous nous occuperons ensuite des cas ou
ils sont réunis.
A R T I C L E V I I -
De la Corolle.
126. La corolle (corolla) (pl. 9 , f. 9 , '* 8 est l’enveloppe de
la fleur complette , la plus voisine des étamines ; sa contexture
est entièrement semblable à celle des filets et des styles 5 elle
offre à l’intérieur, de même que ces organes, un petit nombre
de vaisseaux lymphatiques, et du tissu cellulaire : elle est toujours
colorée ; sa surface n’offre presque jamais de pores corticaux
• elle est toujours insérée au même point que les étamines
et souvent soudée avec leurs filets ; quand ceux-ci reçoivent
une nourriture trop abondante , ils s’épanouissent et deviennent
semblables à la corolle : la même transformation a lieu , quoique
un peu plus rarement, dans les styles; enfin, dans certaines
fleurs qui ont une corolle composée de plusieurs pièces disposées
en rangées successives, et qui ont aussi plusieurs rangées
d’étamines, comme les ficoïdes, on voit évidemment que les
pièces de la corolle ne sont autre chose que des filets d’étammes
applatis et dépourvus d’anthères. Tous ces faits me paroissent
prouver que la corolle doit être considérée comme entièrement
identique avec les supports des organes sexuels; savoir, les filets
des étamines et les styles. On conçoit delà comment, dans la
plupart des plantes , elle tombe en même temps que les étamines;
comment, dans celles dont les étamines sont persistantes,
D E S C R I P T I O N D E S O R G A N E S . i3 ,
telle se dessèche sans tomber (on la nomme alors marcescente)i
comment, enfin, elle ne grandit jamais avec le fruit.
127. La corolle est tantôt composée d’une seule pièce, tantôt
composée de plusieurs pièces distinctes et disposées sur un ou
plusieurs rangs ; ces pièces de la corolle se nomment pétales
(petala ) ; de-là on appelle la corolle ou la fleur :
Apétale (apetala), quand elle manque ple , sagina apetala. de corolle; par exemI
Monopétale ( monopetala), quand elle est d’une seule pièce,
c’est-à-dire que les pétales sont soudées ensemble comme les
etamines monadelphes.
: Polypétale ( polypetala ), quand elle est composée de plusieurs
pièces. Si l’on veut exprimer exactement le nombre des
pièces, on dit qu’elle est
Dipétale ( dipetala ), tripétale ( tripetala ), têtrapétale ( te-
trapetala ), pentapétale (pentapetala), hexapétale (hexape-
tala), heptapétale ( heptapetala), octopêtale (octopetala)
enneapètale ( enneapetala ) , decapétale ( decapetala ) , qui inI
diquent la présence de deux, trois, quatre, cinq, six, sept
huit, neuf ou dix pétales.
En général la corolle monopétale est adhérente, par sa base,
avec les filets des étamines, et ceux-ci sont libres dans la cotrioolnle
àp coelyttpeé traèlgel e: . la famille des PJumbaginées fait seule exce1p128.
La corolle monopétale ( 127) est tantôt entière (integra
, ore integro), c’est-à-dire non divisée sur les bords; tantôt
divisée en fragmens qui sont séparés par une fente plus ou
raoms profonde. Ces divisions ne sont point produites par les
mêmes causes que celles des feuilles, mais doivent être considérées
comme des fentes produites par la soudure des pétales
qui, quoique naturelle, peut être plus ou moins complette :
cette soudure des pétales est analogue à celle que nous avoni
observee dans les filets des étamines, de sorte que les corolles
polypetales sont aux corolles monopétales , ce que les étamines
distinctes sont aux étamines monadelphes. On désigne la profondeur
de ces fentes par divers termes :
i°. Les segmens qui sont entre chaque fente, sont nommés
lobes , segmens (lobi, segmenta) , lorsque leur longueur est
indéterminée; alors la corolle est dite lobée (lobata).‘
3°. On les nomme dents ( dentes), quand ils n’atteignent pas
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