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française est le premier ouvrage où l’esprit de ces
deux méthodes ait été nettement distingué, et où
l’on ait présenté un moyen facile d’arriver à la
vérité, en annonçant d’avance que ce moyen étoit
artificiel : j’ai cru qu’on atteindrait de plus près encore
au même but par une autre disposition quiparoît,
au premier coup-d’oeil, une simple convenance de typographie
, mais qui tient en réalité aux bases mêmes«
de la logique de là Botanique. J’ai tenté d’employer
la méthode artificielle comme clef de la méthode
naturelle. En conséquence, j’ai divisé cet Ouvrage
en deux parties ; l’une artificielle, destinée à faire
connoître les noms des plantes de la France ; l’autre
naturelle, destinée à faire connoitre, autant qu’il
a été en mon pouvoir, la structure, l’histoire et les
rapports de ces mêmes plantes.
Quant à la méthode artificielle , j’ai, sans hésiter,
donné la ^préférence à celle que vous avez imaginée
, et qui consiste à conduire l’élève au nom
de la plante , en le forçant toujours à choisir entre
deux caractères contradictoires (x) : dans cette méthode
analytique, je ne me suis permis que les
légers changemens nécessités par l’augmentation du
nombre des plantes décrites. Là , d’après votre
exemple , j’ai cherché à faire distinguer les plantes
d’après les caractères les plus faciles et les plus
apparens ; et lorsque ces caractères-n’étoient pas
constans, j’ai tenté de prévoir leurs aberrations et
de faire arriver au même nom par différentes
routes} mais cette facilité dans la distinction des
plantes,, est très - différente dans differentes familles:
dans quelques-unes, telles quelescrucifèi’es,
U est impossible de distinguer les genres sans l’exa-
(f) JSoye?i l’Exposition détaillée de cette méthode § t.ï. j>.
ymmf.
men des fniils ; dans d’autres, telles que les mousses
et les champignons, on ne peut observer les caractères
, et quelquefois apercevoir les plantes elles-
mêmes, qu’avec le secours de la loupe : lorsque
les commençans éprouveront ces difficultés dans
l’emploi de la méthode analytique, je les prie, avant
de la blâmer, de réfléchir que les Botanistes les
plus consommés éprouvent le même embarras, et
qu’aucune méthode ne peut rendre le travail plus
facile aux élèves, qu’il ne l est aux maîtres. Cette
méthode analytique étant réunie en un seul volume,
pourra être portée à la promenade et sei’vir
à déterminer sur-le-champ le nom des plantes qui
s’offrent sous les pas. Mais lorsque l’élève saui’a le
nom, qu’il se, garde de croire savoir la chose !
Renvoyé par un numéro de la méthode analytique
à la description, il trouvei’a dans cette seconde partie
les détails dont l’ensemble constitue la science.
Les plantes de la Finance sont distribuées d’après
les familles naturelles de M. de Jussieu, dont la
plupart des Botanistes sentent maintenant l’importance
et la vérité. A cet égard je n’ai fait qu’un
petit nombre de changemens ; les uns ont eu pour
but de me rapprocher des principes que vous avez
établis dans votre Introduction à l’étude de laBota-
nique, et je me suis sur-tout conformé à l’ordre
que vous avez proposé relativement à la disposition
des Dicotylédones Apétales et Polypétales ; les
autres sont relatifs à l’organisation de quelques
plantes en particulier, qui, ayant été mieux observée,
a nécessité quelques corrections dans la
classification.
Quant aux descriptions des espèces , j’ai cherché
à suivre, autant qu’il étoit en moi, la marche què
vous aviez tracée dans la première édition de la