La fleur hermaphrodite (floshermaphroditus), qui renferme
l’un et l’autre.
Relativement à ces différences générales , on distingue les
plantes en
Hermaphrodites , ou qui portent des fleurs hermaphrodites.
Monoïques (monoicæ), ou qui portent à-la-fois des fleurs
mâles et des fleurs femelles.
Dioïques (dioicæ), qui ont les fleurs mâles sur un individu,
et les fleurs femelles sur un autre.
Poljgames (polygamæ), qui ont des fleurs hermaphrodites
et en même temps des fleurs mâles, des fleurs femelles, ou
les unes et les autres à-la-fois.
Enfin, on distingue encore les fleurs, d’après leur degré de
composition, en trois classes générales; savoir :
Les fleurs nues ( nudi ), ou les organes ne sont entourés par
aucune enveloppe.
Les fleurs incomplettes (incompleti), où les organes sexuels,
soit mâles, soit femelles , soit hermaphrodites, ne sont entourés
que d’une seule enveloppe.
Les fleurs complettes (completti), où les organes sexuels,
soit mâles , soit femelles , soit hermaphrodites, sont entourés par
deux enveloppes de nature différente.
a r t i c n E II.
De la Disposition des Fleurs.
102. Les fleurs, considérées dans leur position , naissent sur
la tige ou sur les feuilles. Le premier cas, qui est presque universel,
présente deux sous-divisions; savoir, que tantôt les
fleurs naissent au sommet de la tige, on les nomme alors terminales
(terminales ) ; tantôt elles se développent le long de la tige
ou sur des rameaux qui naissent de côté et d’autre; on les désigne
alors sous le nom de fleurs latérales (latérales).
Parmi celles-ci, on distingue les fleurs axillaires (axilla—
res ) (pl. 8, f. i ), ou qui naissent à l’aisselle des feuilles ; extra-
axillaires , ou qui naissent hors des aisselles ; supra-axillaires,
ou qui naissent un peu au-dessus de l’aisselle.
Quant au second cas, les fleurs naissent sur le pétiole des
feuilles dans 1 e phjllanthus grandifolia ; sur le milieu de la nervure
longitudinale dans le rus eus ; et à la sommité de cette nervure
dans 1 e polycardia ; au sommet des nervures secondaires
dans 1 e xjlophjlla } sur le milieu de ces mêmes nervures dans
plusieurs fougères. On les trouve toujours sur une nervure , et
peut-être cette nervure doit-elle être regardée comme un pédoncule
(g4) bordé de parenchyme : dans ce cas , ces fleurs ren-
treroient dans la première classe.
103. Dans toutes ees dispositions, la fleur est ou Bien posée
immédiatement sur la tige , c’est-à-dire , sessile (sessilis) (pl. 8,
f. i ) ; ou bienpédonculée (peduneulatus) ( pl. 8, f. 6; pl. 2 , f. 6),
c’est-à-dire, portée sur un rameau particulier qui ne sert qu’à
cet usage, et qu’on nomme pédoncule ou pédicule (peduncu—
lus, pediculus); quand le pédoncule se divise, on nomme ses
rameaux des pédicélles (pedicelli), et on applique quelquefois
ce nom aux pédoncules qui ne portent qu’une seule fleur. Lorsque
la tige est très-courte , ou même souterraine , alors les pédoncules
, quoique réellement axillaires, semblent naître de la
racine ; ils ont alors reçu le nom particulier de hampes (scapi)
(pl. 2, f. 4).
* On désigne encore , par des noms spéciaux, le nombre des
fleurs que porte chaque pédoncule ; ainsi on dit : pédoncule
unijlore (uniflorus), bijlore (biflorus), triflore (triflorus),
quadriflore ( quadriflorus ), ou multijlore (multiflorus), selon
qu’il porte une , deux, trois, quatre ou plusieurs fleurs.
104. La disposition des fleurs autour des tiges et sur les pé-
dondules est analogue, dans un grand nombre de plantes, à la
disposition des feuilles, et s’exprime par les mêmes termes.
* Ainsi, nous savons déjà (60) ce que sont des fleurs alternes
, éjlbrses, opposées , géminées, verticillées et en spirale
; ce que sont des fleurs solitaires ou en faisceaux ( 61 );
nous concevons de même ce que sont des pédoncules continus
ou articulés (54) ; nous concevons quela forme et la direction de
ces pédoncules se décrivent parles mêmes termes employés relativement
aux rameaux(4i). Malgré cés similitudes, on distingue
encore certaines dispositions qui sont particulières aux fleurs.
Ainsi, on dit que les fleurs sont :
* En ombelle (umbellali) (pl. 8, f. 2), lorsque plusieurs
pédicules partent d’un même point, et arrivent à-peu-près à la
même hauteur , de sorte que ceux du bord sont les plus longs;
par exemple, la ciguë, l’ail hérissé. Quand tous les pédicules sont
simples et uniflores , on dit que l’ombçJle est simple ( umbella
simplex); par exemple, l’ail. Si clraque pédicelle se divise au
sommet en plusieurs pédicules disposés eux - mêmes en
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