S?4 P R I N C I P E S DE B O T A N I Q U E ,
comme les cèdres du Liban et les baobabs (1) des îles de la
Magdeleine, ont un âge qui remonte au-delà de tous les temps
historiques.
297. Yoici donc, entre les animaux et.les végétaux , une nouvelle
différence si extraordinaire, que j’ose à peine l’énoncer.
Les animaux formant un tout, ont un terme à leur accroisse-
sement, passé lequel le passage perpétuel des sucs dans les
mêmes vaisseaux, doit nécessairement finir par obstruer les canaux
et causer une mort naturelle. Les végétaux, au contraire ,
devant être considérés comme une aggrégation d’une multitude
d’individus , n’ont la plupart aucun terme nécessaire à
leur accroissement, et conséquemment ne peuvent terminer
leur existence que par l’influence des corps extérieurs, c’est-
à-dire par mort violente.
(1) M. Adanson estime , par des calculs ingénieux et très-plausibles ,
que les baobabs des lies de la Magdeleine ont plus de 6000 ans.
MÉTHODE