de la germination; par exemple, le gland, le fruit des borraginées.
x6i. La seconde classe comprend les fruits qui ne s’ouvrent
point d’eux-mêmes, mais dont le péricarpe est mol ou
charnu , se putrîfie lorsqu’il est placé à l’humidité, et peut
ainsi fournir un passage aux graines qu’il renferme : ces
graines sont presque toujours plus nombreuses que dans la
précédente classe , et moins que dans la suivante. Ces fruits
charnus sont formés par un tissu cellulaire très-abondant, et leur
surface n’olfre qu’un très-petitnombre de pores corticaux, comme
celle des feuilles charnues. Je range dans cette division :
La drupe (drupa) (pl. io ,f . 16), qui n’est autre chose
qu’une noix (i6o) renfermée dans une enveloppe charnue ou
un peu coriace : tel est le fruit du noyer, où la noix est re-
vetue du brou ; telles sont les pêches , les cerises. Cette enveloppe
ou ce brou est tantôt adhérente au noyau , tantôt
libre et distincte : cette différence est peu importante, puisqu’elle
existe entre les variétés d’une même espèce, comme
on le voit dans les pêches, lés prunes.
La ' nuculetîne (nuculana) est, selon M. Richard, une
drupe non couronnée par les lobes du calice, et qui renferme
plusieurs noix distinctes; tel est le fruit du sapotiller.
La pomme ( pomum) (pl. io, f. 17, 18) , ou mélo—
nide, selon la nomenclature de M. Richard , est une drupe
charnue, couronnée par les lobes du calice , lequel est devenu
partie du péricarpe; telles sont la pomme, la poire.
Le pépon ou la péponide (pepo, Goertn. peponida , Rich. )
(pl. 10, f. 19), es! un fruit charnu, dont les loges sont
écartées de l’axe, placées près de la circontérence, de sorte
que le fruit semble offrir dans le cent re une seule loge,
aux parois de laquelle les graines sont attachées ; telle est
la courge.
La baie (bacca) est un fruit charnu qui n’offre pas de
loges distinctes, et dont les graines sont placées au milieu
de la pulpe; par exemple, le raisin. On applique quelquefois,
par extension, le nom de baie à plusieurs autres fruits
charnus.
162. La troisième classe comprend les fruits capsulaires,
c’est-à-dire, qui s’ouvrent d’eux-mêmes à leur maturité, et
<^ui sèment ainsi naturellement les graines qu’ils renferment î
D E S C R I P T I O N DE S ORGANE S . i5t
«es fruits ont été nommés , par quelques auteurs, fruits de-
hiscens (déhiscentes); en général, ils renferment un grand
nombre de graines. C’est dans cette classe que je range :
La gousse ou légume ( legumen) (pl. ro , f. ? *'4 > 1 ?.)■ •»
qùi est un fruit composé de deux valves appliquées lune
contre l’autre, et portant des graines le long d’une des sutures
: ces graines sont alternativement attachées à l’une et
à l’autre valves. Ce fruit est propre aux légumineuses; telle
est le pois. Il est ordinairement à une seule loge, quelquefois
à deux loges longitudinales , parce que le bord des valves
se replie en dedans, quelquefois se sépare en plusieurs loges
par des noeuds, des cloisons ou des articulations transverLa
silique ( siliqua) ( pl. 10, f- 10, m ) est un fruit a deux
valves appliquées l’une contre l’autre, ordinairement séparées
par une cloison longitudinale distincte des valves, et
dont les graines sont attachées à l’une et l’autre sutures. C*
fruit est propre à la famille des crucifères : on le nomme
silicule (silicula) (pl. 10, f- * f§ lorsqu’il n’est pas quatre
fois plus long que large. La cloison est toujours parallels
aux valves; mais quand les valves sont comprimées ou creusées
en carène, elle semble leur etre opposée..
Le follicule (folliculus) (pl. 10, f. 9) est une caPsule
alongée, uniloculaire, univalve, qui s’ouvre par une fente
longitudinale, sur les bords de laquelle les graines sont attachées.
Les follicules ne sont presque jamais solitaires, excepté
dans les cléomés ; on en trouve deux dans les apocinées, trois
dans le vératre , quatre dans le bulliarda , cinq dans la
plupart des crassulées, et jusqu’à douze et quinze dans la joubarbe
: leur fente est toujours placée du côté intérieur.
La coque ( coccum ) est un péricarpe formé de deux ou plu,
sieurs lobes élastiques, secs, et qui se séparent spontanément
à la maturité ; par exemple , dans les euphorbes.
La capsule (capsula) ( pl. 10, f. 6 , 7» 8 )‘ ? n âés]%ne S0US
ce nom tous les fruits qui s’öuvrenl d’eux-mêmes , et qui ne
rentrent dans aucune des espèces indiquées ci-dessus. Relativement
au mode différent d’après lequel les valves de la capsule
se séparent, on distingue :
La boite à savonnette (capsula eircumseissa), dont les valves
sont placées l’une sur F'autre et se coupent transversalement
K.