la ressemblance tirée de cette partie, doit être censée avoir
d’autant plus de valeur, que la partie elle-même existe dans un
plus grand nombre d'individus. En effet, à raison d une universalité
plus générale , elle sert à lier une plus grande quantité
de plantes, et devient le fondement d’un rapport plus étendu.
Il paroît donc convenable d’adopter une prédilection indiquée
par la Nature elle-même.
C O N S É Q U E N C E S .
ï°. Une raison très-forte d’analogie nous porte à croire qu’aucune
plante ne donne de semences sans qu’elles aient été précédées
par des étamines et pistils, qui sont les parties essentielles
de la fleur. D’où il faut conclure que la valeur de la semence
est égale à celle des étamines et pistils pris ensemble.
Je réunis ici ces deux organes comme s’ils n’en faisoient
qu’un, à cause du rapport intime et de la dépendance mutuelle
de leurs fonctions.
2°. La valeur des étamines doit être censée égale à celle des
pistils. -
5». Dans le nombre des plantes dont la fructification est reconnue
, il y en a environ un cinquième dont la" semence n a
point de péricarpe. Ainsi cette dernière partie ne vaudra, dans
la comparaison des rapports, que les f de la semence.
4°. Parmi les plantes dont les fleurs se distinguent facilement
, il y en a environ dont les étamines et pistils ne sont
point environnés d’une véritable coroMe(i). De plus, dans les
M qui restent, il y a environ des plantes qui n’ont point de
éalice. Donc la fraction ff exprimera la valeur de la corolle j et
quant à celle du calice , elle sera exprimée par les f de | | ou
par la fraction ff , égale à
Pour résumer toutes ces valeurs , appelons 1, la valeur de la
semence. Celle des étamines et pistils, pris ensemble , sera
pareillement exprimée par l’unité, et nous aurons la gradation
suivante de valeurs, que l’on trouvera exprimée sur la colonne
à droite , par les plus petits nombres entiers possibles qui puissent
la représenter dans sa totalité. 1
(1) Voyez ce mot dans les Principes.
Noms des parties Valeurs en unités Valeurs
de la et parties en nombres
fructification. de l’unité. entiers.
? | Dans la semence.......... ...... i ............... ....... 5o.
1 Dans les étamines et pistils.
fO ( Dans les étamines 3 m seules... ....... i5. scar >. Dans les pistils seuls......... 4 ....... i5.
I I Dans la corolle..................... ï45 (| Dans le calice......................
D’après ces évaluations, il est facile de comparer la ressemblance
d’une même partie prise dans deux plantes différentes,
avec la ressemblance d’une seconde partie considérée dans les
mêmes plantes ou dans deux autres. Si , par exemple, les
péricarpes de deux plantes sont entièrement semblables entre
eux , et que les corolles des mêmes plantes soient également
semblables entre elles, on voit que la ressemblance des péricarpes
doit être à celle des corolles dans le rapport des fractions
4 et 44 , ou des nombres entiers 24 et 28.
Les parties qui composent le port, entreront aussi dans la
comparaison des plantes j mais elles ne seront employées que
subsidiairement, et lorsque les rapports tires du fruit et de la
fleur, se balanceront mutuellement, et jeteront de l’incertitude
sur les résultats. Alors , sans soumettre ces mêmes parties
à aucun calcul, on se bornera à une simple préférence,
fondée aussi sur leur universalité plus ou moins grande, d’après
l’ordre suivant.
Racines.
Feuilles.
Tiges.
Stipules
Trilles.
Poils.
Epines.
Glandes.
Yiscosités.
Quant aux applications particulières que l’on peut faire des
règles que nous venons d’exposer , pour comparer les plantes
entre elles , il ne me paroît pas possible de rien déterminer
à cet égard qui puisse se rapporter à tous les cas. O11 ne distingue
ici bien nettement que les extrêmes. Les valeurs établies
existent toutes entières dans les ressemblances parfaites;
elles s’évanouissent quand la ressemblance est nulle. Mais entre
D 2