CHAPITRE III.
Des Héniochus e td e s Zanclus.
II y a des" chétodôns Assez semblables à çeuj auxquels
nous laissons ce 4tom en particulier, mais qui s en distinguent
par la croissance rapide de leurs premiers aiguillons
du dos, et surtout parce que le troisième ou le quatrième
se prolonge en un filet quelquefois dpuble de la longueur
du corps 5 il ressemble à une espèce de fo u e t^ t 6 est de là
que, dans notre Règne animal, n,pus avons d’abord tire
leur nom, qui signifie cocher.1 1 2 —
Depuis lors un examen plus attentif de leurs caractères
nous a déterminé à les subdiviser, et à rétablir pour ceux
qui mont que de petites écailles, le genre çanclus, ou tranchoir,
autrefois créé pour eux par Gommerson.
DES HÉNIOCHUS PROPRES.
Ils se reconnaissent aisément aux grandes écailles dont
ils sont couverts. Nous en possédons maintenant deux ou
trois espèces.
Z /H éniochus commun.
{Héniochus macrolepidotus, nob.; Choetodon macrolepidotus,
L. Bl., pl. 200, fig. i*| '
La première est un grand poisson célèbre dans les Indes
par son excellent goût, et connu des colons hollandais sous
1 . Règne animal, î/'édit., t, H,p. 335; a.“édit., t. Il, p. icp.
les noms de porte-enseigne, porte-pavillonl, par où ils ont
voulu rappeler$ cette espèce de long mat qu’il a sur le milieu
du d o s.'Ils l’appellent aussi tafel-visch, parce que
<fést lè pçis^on dhlüt W: Nourrissent lé plus, et Ruysch
assure qu’à Ambom^on ne donne point de repas un peu
feGherplre ’ 1 y sfçryir. Il le compare pour le goût aux
meilleurs pleuronectes. *
Liunæus l’a appelé choetodon macrolepidotus, bien que
plusieurs autres chétodons aient les écailles proportionnellement
aussi grandes j mais cette épithète rappelait le
caractère le plus apparent qui lé distin^âê de f espèce,
âlo^s la plus voisine : dû choethdon cornutus, qui est maintenant
de no tre genre zanclus. ;
Son corps est très-élevé; la eourbe supérieure presque en detui-
cercle,. spr laquelle la,'dorsale élève un angle obtus d’où part le
long filet ; là Courbe inférieure presque droite et terminée en ;ar-
„ jgàèfe par l’angle de l’anale. La hauteur niest qu’une fois et demie
dans la longueur totale, la caudale comprise. Le museau, quoique
court, est assez pointu, attendu que le profil est concave. Le front
et la crête du crâne s’élèvent presque perpendiculairement, en sorte
que la longueur de la tête ne frit que les deux tiers de sa hauteur.
La nuque est presque verticale , et la hauteur de la tête n’est que
des trois cinquièmes de la hauteur totale, qui paraît encore augmentée
par la saillie de la dorsale. Le diamètre de l’oeil est du tiers
de la longueur de la tête , et il est placé un peu au-dessus du milieu,
très-près du profil. Les deux orifices de la narine en'sont
1 . Vlaming, , alpherus. Renard, t.J, pl. 3 j , figt 46,8, vlagman (portepaVillon)
; t. H, pl. i/{, fig. 66, et Ruysch, pl. 1, n.°3 , vaandrager (porte-drapeau).
Valentyn, n.° 18, ikan-alferes-hidam-hidjoe (poisson porte-enseigne noir et vert);
mais dans d’antres figures (n.M 201 et 3a4p il lui donne des non^s, djtfférens, ^oit
malais, soit même composés de malais et de portugais, comme fn.° 3y2) ikan-
pampus-jang-balejar (pampus Vöilier).
2. Ruysch, pl. j , fig. 1.