â 8 8 LIVRE VIII. pharyngiens l a by r in t h ifo rme s .
M. dêLacépedp a 'établi uneiespèee'de trichopodè (son
trichopode mentonnier ) sur un dessin laissé par Commer-
son, et qui ne nous paraît autre’ chose qu’une figure du
gouràmi 'faite de mémoire par M. Cére. Ce dèssin ùe porte
pas d’autre étiquette que gourami; il est sans correction,
et mal fini; qt Commerson, ni dans ses ancienipapiers, ni
dans ceux que Ion a recouvrés plus récemment, ne fait
mention d’aucun poisson qui se rapporterait à cette image.
Npus pensons donc que tous les raisonnemens auxquels
elle a donné lieu, et l’espèce que Ion a établie sur elle,
malgré l’adoption qu’én a faite Shaw'.(k'iy part. a’; ^. 39*1),
~en la nommant triçhopode satyre, ne reposent süraiidun
fondement réel. Dans tous les cas, d’après la forme de sa
dorsale, ce poisson serait un gourami, et non pas un |ri-
chopode, et ce pourrait être tout au plus quelque individu
monstrueux, comme on en voit si souvent parmi les
carpes.: •
Il a été placé dans les bsphromènes une autre espèce
qui en est. encore bien plus éloignée que le à
menton ne le serait des tricbopodesj cest le scarus gàllus
de Forskal (p. 26, n.° n ) ou labrüs gallus de Gmelin,
dont M. de Lacép.ède a fait son osphronème gai, et Shaw
son trichopode arabique. Ce poisson, que nous décrirons
ailleurs, est une girelle, et même c’est à peine s’il diffère de
celle que Mi de Lacépède nomme labre hébraïque. Ce naturaliste
a été induit à en faire un osphromène, à causé de
ces mots de Forskal: Radius secundus longojilo termina-
turj mais cette indication n’est faite que comparativement
aux espèces voisines, et dailleurs tous les autres détails
sont absolument ceux d’un labre.
Cependant MM. K.uhl et Van Hasselt ont envoyé de