CHAPITRÉ1 VI,
Des Osphromènës ( Osphro/ntnas, Com mers.%
Ë t particulièrement de *
Osphmmenm olfikxi Gooemeirs,11 ■ :
■ Le plus célèbre des poissons que l’on doit rapprocher
des polyacatithes e td e s coMsa,lcest le gourami Otul’osphro-
mène de Commerson. Je ne vais même-pas .Gomment on
pourrait l’en distinguer autrement que par la brièveté §|ej
sa dorsale et la plus grande complication de ség. organes
subbranchiaux.
Commerson, à qui l’on emdoit la première.jdescription,
lui avait donné le nom dlosphromène (non pas, osphronème,
comme écrit M. de Lacépède,~d’oa$£o/ja<, olfacio)^ et le
surnom &olfax, parce que cet appareil labyrinthà£p;me
au-deSsus des branchies que: le gourami ^^omme^tons
lespoissons de cette famille, lui avait paru ressembler aux
lames d’un ethmoïde, et qu’ilavaitsupposé que,citait un
organe d’odorat.
Aucune expérience n ’a encore confirmé cette conjecture,
et il nous semble bien plus naturel de croire que ,gfesjt un
organe supplémentaire d e respiration, ou plutôt, comme
nous l’avons déjà insinué, un réservoir d’ea-u pour la inspiration
de ces poissons, quand l’eau extérieure leur manque.
Le gourami n’est pas moins remarquable par sa taille
que par son bon goût; il devient autant et plus grand qu’un
1. Osphromcnus olfax, Comm.; Osphronème gourami, Lacép., t. III, pt 1 1 7 ,
et pl. 3 , fig. 2 ; Trickopus goramy, Shaw, t. IV, part. 2 , p^388.
tiirbot, et sa chair es t d élicieuse. DwpetitJThoiMtis. en
a souvent vu qui pesaient vingt livres^ ®tél y e n ad e ^ d u s
grands/ Commerson déclare, dans ses manuscrits, n’avoir
_jamaiè rien mangé de plus sav o u reu x n i dans i$s poissons
de mer, ni dans e e u x d ’e&u douce ". Nihil inter pisees tum
marinas tum fluviatiles exquisitius unquam çlegttstavi*
Il ajoute que les Hollandais d e Batavia nourrissent d® ces
poissons dans de très<-graiid.s vases dejèerre, renouvelant
l’eau chaque j^OPUr, et leur donnant pour toute »ourrîtùre
des herbes fluviatiies et particulièrement le pistia natans ;
même dans ceux qui vivait en liberté , Bêstof|aac et les
longs intestins^/replié® un grand «ombre de fois sur eux-
mêmes-, nue contiennent jamais, selon lui, qne des-herbes
bro y léi ét serrées en masS®-./;Ma® , M* Dupetit-Thouars
nous assure^qUo les gourami ne sont pas toujours si délicats^
et à TMe-de-Franee, difr-il, dans un vivier-sur lequel
donnaient des latrines > on les voyait arriver en foule pour
dévorer' les excrémens à mesure qu’ils tombaient.
■Commerson crojt cette esp^eo apportée d e la Chine à
lTste-’d è -î’tance. Les habitons de cette lie , et surtout fes-
tiniable Cérëj font »ouriie d’abord dans dès éviers , d ’oh
elle 's’est échappée-dans les rivières, e t maintenant elle y
est au nombre des poissons qrp vivent en liberté; elle y
fait l’ornement des tablessfos plus délicates.
Si - l’on s’en rapportait f‘^ e serait lui qui
rait transporté le gourami ‘dp Batayiaà l’Isle-de-Fraoc-e ;
il proposait d’en porter aussi au R e n f l e , oit 0$ gérait un
aliment bien agréable -ajouÆéàîceux qnefcurak.eetie grande
province:—
On a'èssâyé d’en procurer aussi l’espèce à nos Colonies
d’Amérique. .Le oapitaine Philibert, à qui le Jardin du