Page 1 1 3. Nouveau genre, à ajouter après les hélotes.
DES'NANDUS. (N jnd u s, nob.).
NouSyavons encore àajouter à cette division des percoïdes
à. dorsale simple e t ‘à six ràyxais branchiaux, poisson
très-commun dans les étangs du Bengale : c’pst le coius
nandus de Buchanan. La description de cet auteur nous
laissait trop de doutes pour que nous pussions fixer la place
de^CMe èspWcè^ e tlë Gabinet du Roi n’en possédait qu’un
très-mauvais exemplaire, provenant des collections ae Sôn-
nerat; iûais.M. Dussumiér, a qui nous sommes redevables
de tant de richesses, .vient de nous rapporter le nandus
en nombre et aussi frais que s’il sortait .de l’eau j ^ t nqus
pouvons en donner une description détaillée et exacte.
Ce poisson peut devenir le type d’un genre voisin des
doules, et caractérisé par une bouche frês-prûtraetilé, munie
de dents en velours ras très-fin aux deux mâchoirls,
aux palatins et au chevron du vomer. Le préopCrcule et
l’interopercule ont le bord finement dentelé. L’épine fie
l’opercule est si petite que l’on est exposé à ne pas l’apercevoir.
La protractilité du museau dé ce poisson lui donne un
air tout différent des doules, et le fait ressembler bien
davantage à une mendole à corps raccourci. Cette affinité
est encore augmentée, parce que les mendolèfc ôn f quelques
dents aii palais, mais en bien plus petit nombre, puisqu’il
n’y en a que quelques-unes a la crête mitoyenn^ du
vomer. Cependant les nandus ne peuvent pas être placés
dans la famille des ménides, à cause des dentelures de leurs
pièces opercuiaires. Nous n’en avons qu’une espèce.
Jbe Nandus marbré.
(Nandus marmoratùs, nob. ; Coius nandus, Ham. Buch.,
p. g6 î, pi. 5o, fig. Sa.) >
Le profil du nandus monte par une ligne oblique et un peu concave
jusqu'à l’occiput, où il se relève beaucoup. Le dos est courbe.
Le profil du ventre est très-légèrement convexe. La hauteur fait le
tiers de la longueur totale, et l’épaisseur est contenue le même
nombre de fois dans la hauteur. Le museau est pointu, comprimé.
La tête Fait le tiers de la longueur totale. L’oeil est petit, placé assez
haut. Il est éloigné du bout du museau d’une fins et demie son diamètre
, lequel n’est que du cinquième de la longueur de la tête.
Le sous-orbitaire est étroit. Son bord, un peu festonné, n’a que de
très-petites dentelures, plus sensibles au toucher qu’à la Vue. Le
préopercule est arrondi et trè^-finement dentelé. Il y a un très-petit
vestige de pointe ou d’qrine à 1? opercule. L’interopercule a quelques
dentelures excessivement fines. Les deux ouvertures de la narine
sont petites, rapprochées l’une de l’autre et de l ’oeil. La bouche
est grande, très-protractile. Les pédicules des intermaxillaires remontent
jusque sur l’occiput; ils ont les deux tiers de la longueur
de la tête. Le maxillaire se porte en arrière, beaucoup au-delà de
l’oeil. Les lèvres sont minces, mais fort larges. Il y a deux très-petits
pores sous la symphyse de la mâchoire inférieure, et trois autres
plus-grands, ou de vraies fossettes, soi® chaque branche. Cette mâchoire
dépasse un peu la supérieure. Des dents en velours très-fin
sont aux deux mâchoires, sur le chevron du vomer et sur une
bande étroite à chaque palatin. La langue est très-libre, membraneuse
et élargie en avant. Sa hase porte des âpretés très-fines. Les
dents pharyngiennes sont aussi en velours ras. Les ouïes sont très-
fendues. U n’y a bien certainement que six rayons.
Les épines de la dorsale sônt égales et s’élèvent peu. Les rayons
mous les dépassent de moitié. La partie molle de la dorsale n’occupe
pas en longueur le tiers de l’espace pris par la partie épineuse.