On n’en connaît que deux espèces, toutes les deux de
la mer des Indes.
Le Ghelmow a bec m é d io c r e ,
( Choetodon rostratus, Linn.; Chcetodon enceladus, Shaw.)
qui est le plus anciennement connu,
a;lé museau (3u sixième seulement de sa longueur totale, laquelle
n'est pas tôut-à-dait -double de la hauteur ; et si l’on comprend la
dorsale et ïanale dans la hauteur, elle n’est comprise qu’une fois
et un tiers dans la longueur. Ces nageoires sont anguleuses, sur-;
tout la dorsale, Le corps a des stries longitudinales et" cinq bandes
verticales, savoir : l’oculaire ; une deuxième » qui descend de la
nuque sur l’opercule et jusqua la base des ventrales ; une troisième
, qui va des derniers aiguillons de là aorsale au-devant de
l’anale; une quatrième, allant du milieu de la partie molle d’une
de Ces nageoires à l’aUtré^et la cinquième sur la queue , à là base
de la caudale. Elles sont d’une couleur plus foncée querie fbndy
lisérées de brun encore plus foncé, et de blanc en dçssous du brun.
On voit de plus sur la dorsale, au tiers de la longueur des, rayons
mous, du neuvième au treizième, un ocelle ou grande tache ronde.,
noire, entourée de blanc. îTayan|J^bservé ce.poisson qu’âTéjtat
sec, et n’en trouvant point de description faite d’après le frais,
nous ne* pouvons indiquer ses véritables -teintes. Il n’f 'à'it Iâmor-
sale que neuf aiguillons comprimés, légèrement arqués et assez
forts. L’aigtdllon de la ventrale est également assez fort, comprimé
et un peu arqué.
D. 9/29; A. 3/19; G. 1«; P, 1 6 ;Y. ifiu
Notre individu est long de près de six pouces.
On assure que ce poisson habite les cotes de la mer
et des rivières de l’île de Java, et que, lorsqu’il voit un
insecte sur quelque brin d’herbe du rivage, il a l'instinct
de lui lancer d^assez loin et avec Sa plus grande adresse
une goutte, qui le fait tomber dans l’eau, de manière
qu’il peut le -jaisir. Schîosser â décrit cette industrie dans
les Transactions pbilosopbiques de 1764 (p* 8g ) , d après
Hummel, directeur de l’hôpital de Batavia. M. Reinwardt
çp ^ çjp récemment témoin. C’est meme un, amusement
des Chinois de Java de tenir de ces poissons dans des
yases, au-dessus desquels ils placent ün insecte sur ùn.fil
ou sur un bâton. Le chelmon, pour le faire tomber, lance
des gouttes d’eau à plus d’un pied de hauteur. Nous parlerons
ailleurs d?un poisson d’un tout autre genre, le
tbkotes, quS a recu le mêmé^instinct de la nature.
Séba (t. III, jg ig g fig.17) et Bloch (pl. 202) ont donné
(jes figures de cette espece , conformes a l’individu que
p.ou£ avons sgus des yep-xu 'Celle de Iinnæus1 est d’une
forme plus alongée, et montre sur son anale des traces
de bandes qui ne sont pas dans les autres. Dans celle'de
Shaws la dorsale est trop arrondie, les écailles trop petites
et lesf bandes mal distribuées. Gelle de Sehiosser ® est encore
plus mauvaise, en ce*quelle ne montre aucune des
bandés dmcûrps.
L e Chf.lm,on, a long bec,
( Chcetodon longirostrisx Brouss., Bée. icbtyol.)
qui na été encore décrit que par Broussonnet,
a le bec bien plus long que b précédent, qt contenu seulement
quatre lois et demie dans, sa longueur. Sa hauteur est moindre, et
1. Mus. Ad. Fred., pl. 33, fig.a. — 2. Choetodon enceladus, Nat. Misc.,j>. 67.
— 8. Trans. phil., 1764, pf. 9*'