8 LIVRE VII. SQtJAMMIPEX^ES.
petite ; la bouche très-petite, peu où point saillante;
presque toujours douze ou treize aiguillons à la dorsale
et trois à l’anale.; les rayons épineux et mous de la dorsale
se continuant en une courbe à peu près uniforme; sa
partie molle terminée en an^e arrondi-, ou au moins
faiblement aiguisé.
Leur taille demeure médiocre ou petite; leur chair est
généralement de bon goût. .
Ils ont même de la* onstance dans certaines parties de
leur coloration, et l’on voit dans.presque tous une bande
noire, qui prend de la nuque, descend à l’oeil, et de -la
au milieu de l’interopercùle : nous rappellerons la bande
oculaire. Les.bandes, les points et les lignes de diverses
directions qu’ils ont sur le corps, à défaut de caractères
plus essentiels , seront nos principaux guides «dans l’arrangement
des espèces.
Celles dont les bandes sont verticales paraîtront les
premières.
Le Ghétodon barré.
(Ghcetàdoti stridtusj Ïiinïi.)
Nous en commencerons l’çnumération par l’une de celles
qui se pêchent le plu$ abondamment aux Antilles, et nous
lui donnons cette préférence parce que la simplicité de
ses couleurs la, rend facile à distinguer parmi'les autres.
Seba1, K le in 9, Linnæus3, Duhamel4 et BlochS. 5 * en
ont, publié de bonnes figures.
i. Seba, t. III, pi. a5, fig. 9. — 2. Miss. I'V, pi. jo, fig. 4, et pi. 1 1 , fig. 4- *—■
S. Mus. Ad. Frêd., t. I, pl. 33, fig. j . i— 4. Pêches, sect. 4 > pi. fig- 3* C’est
la meilleure. — 5. Bloch, pl. 2o5, fig. 1; copiée dans l’Encyclopédie méthodique ,
planches ichtyologiques, fig. 177.
CHAP. -I. CHÉTODONS PROPREMENT DITS. 9
Selon Duhamel y ce poisson;portait'sdè - son temps à la
Guadeloupe les noms de zèbre*ou d’onagre. Il n’est connu
aujourd’hui dans nos îles,que sous celui de demoiselle f
qui lui est comttiun avec les ’autres espèces du genre; on
l’y nomme .aussi . quelquefois portugais. Choris nous' l’a
envoyé spus ce nom. Npus l’avons reçu de Saint-Domingue,
de la.Martinique et de SaintTThomas.
Bloch prétend l’avoir trouvé .dans une collection- du
Japon, et ty. rapporte ïikan^batoe-moelia de Yalentyn
(n.° 163*)»;- mais d’une part on sait trop combien Bloch
a été trompé sur l’origine des poissons qu’il achetait des
marchands hollandais; de l’autre, cette figure de Yalentyn
ri’ést point assez exactemen t dessinée, et les coixleurs indiquées,
dans le texte, sont trop différentes *, pour que l’on
puisse admelpre sans, autre preuve l’existénce de ce poisson
dans les, deux océans.
Son corps représente tin disque presque rond , deux fois écïiancré
en arrière pour'la distinction des trois nageoires verticales, et
un peu pointu en ’aVarit pour la proéminence du museau. Sa hauteur
est une fois et demie dans sa longueur totale j son* épaisseur
quatre fois et demie ’ dans sa hauteur. ’ Sa t'été a lé quart dé la
longueur totale, et èsÿ aûssi haüte qüë longue. La courbe convexe
du 3os devient, aü-desSüs de l’oeil»1 légèfemëht; concave jusqu’au
museau', dont la^ proéminênéè rêpdncl au milieu de la hauteur de
la tété, mais est ûri peu au-dèssous du milieu de celle du ebrps.
La covtrhé ue la gorge èt du ventre est moins convexe que celle
du dos. Là dorsale et banale ont leur partie hiollè terminée en angle
Obtus, et la caudale est tronquée carrément. La fenté de la boûche
est à peiné du cinquième de la longueur de la tête. Sa protràctilité
est médioefe; la partie visible dü maxillaire petite, oblongue; le
1.Il le dit vert de njer et les bandes pourpres. , ; ; g I |H I