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MAMMIFÈRES.
Indes, flont les dents (") ont assez de rapports avec celles des
hérissons, si ce n'est que leurs incisives mitoyennes supérieures
sont moins longues à proportion, qu'ils en ont quatre
d'allongées à la mâchoire inférieure, et qu'ils manquent de
tuberculeuse en arrière. Ce sont des animaux couverts de
poils, à longue queue velue, qui, à l'opposite des autres insectivores,
montent sur les arbres avec agilité comme les écureuils;
mais leur museau pointu les en fait distinguer, même
de loin, (i)
[Le genre gymbura de MM. Vigors et Horsfield (Zool. journ. 111,
pl. vin, p.) (¿) parait se rapprocher des cladobales par ses dents, et
des musaraignes par son museau pointu et sa queue écailleuse. Il a cinq
doigts onguiculés à tous les pieds, et des soies assez rudes sortant d'un
poil laineux. On ne pourra le bien classer que lorsque l'on connaîtra
son anatomie. ]
LES MUSARAIGNES
( s o E E X . Lin.)
(Hl. iiS. fig. ..)
Sont des animaux généralement petits et couverts de poils.
Sur chaque flanc on leur trouve, sous le poil ordinaire, une
petite bande de soies roides et serrées entre lesquelles suinte,
à l'époque du rut, une humeur odorante produite par une
glande particulière'(2). lueurs deux incisives supérieures mi-
(l) Le ì'anxrìng [cladobaies javanica,
Fr. Cuv. ); Tupaia javanica, Horsf. .
Jav. (i)
Le lana [cl,tana. Fr. Cuv.; Tup. tana,
Horsf.) H
(«) Pl. 2T. «g. /• c. I,,!.
W m. 27, (ig. 3.
Le press, [et. ferruginea , Fr. Ouv. ;
Tup. ferruginea, Kafles),
(2) VoyezGeoffr.,Mém. Jii Mits., Ioni.
I . p. 299.
ri) l'I. 2,. Cg. 4.
(,i) l'I. 2», llg. i.
..Jlf'^^
CARNASSIERS. 13 5
toyennes sont crochues et dentées à la base ("); les inférieures,
couchées et prolongées : cinq petites dents de chaque côté
suivent les premières, et deux seulement les secondes. Il y a
de plus, à chaque mâchoire, trois molaires hérissées, et à
celle d'en haut en arrière, une petite tuberculeuse. Ces animaux
se tiennent dans des trous qu'ils creusent en terre, ne
sortent guère que vers le soir, et vivent de vers et d'insectes.
On n'en a long-temps remarqué en France qu'une espèce.
I,a MUSARAIGNE COMMUNE ou MUSETTE (Si>r. araneiis. Lin.),
Buff. VI11, X, 1.
Grise dessus, cendrée dessous, à queue carrée, d'un tiers moins longue
que le corps, les dents blanches, l'oreille nue et découverte : elle est
assez répandue à la campagne dans les prés, etc. On l'a accusée de
causer une maladie aux chevaux par sa morsure ; mais celle imputation
est fausse, el lient peut-être à ce que les chais tuent bien la musaraigne,
mais refusent de la manger à cause de son odeur.
Daubenlon a fait connaître :
I.a MUSARAIGNE D'B.iU {Sorex fodiens,Gm. S. Dimbentonii. Bliimenb.),
Buff. Vin, XI.
Un peu plus grande que la commune. Noire dessus,- blanche dessous,
à queue comprimée au bout, d'un quarl moindre que le corps : ses incisives
sont rousses au bout, son oreille entourée de blanc, en grande
partie cachée dans le poil, peut se fermer presque hermétiquement
quand elle plonge, et les cils roides qui bordent ses pieds lui donnent
de la facilité pour nager; aussi fréquente-t-elle de préférence les bords
des ruisseaux.
On a encore observé en Europe diverses musaraignes qui difTèrent i
quelques égards des précédentes ; mais comme dans ce genre l'âge et la
saison influentsur les couleurs du pelage, on n'est pas certain que ce
soient toutes des espèces constantes. (I)
(i) Lei\ leueodon, Solir., iSg, D.,lie
me [¡arali pa-s différer de la musaraigne
(a) 1>I. «S, lig. 2.
MAMMirinfs.
commune. Je .soupçonne beaucoup les .S.
tetragonurus tA eonslrictus d'Herrn. Sehr.,
I (