inière supérieure t!e ces tuberculeuses est fort grande. Leur
carnassière supérieure n'a qu'un petit tubercule en dedans;
mais l'inférieure a sa partie postérieure tout-à-fait tubercu-
Ieuse("). Leur lai tue est douce ; leurs pieds de devant ont cinq
doigts, et ceux de derrière quatre.
Le CHIEfi DOMESTIQVE [Canis familiaris. L.)
Se distingue par sa queue recourbée, et varie d'ailleurs à l'infini pour
la taille, la forme, la couleur et la qualité du poil. C'est la conquête la
plus complète, la plus singulière et la plus utile que l'homme ait faite ;
toute l'espèce est devenue notre propriété; chaque individu est tout entier
à son maî t re, prend ses moeur s , connaît et défend son bien, lui reste
attaché jusqu' à sa mort; et tout cela ne vient ni du besoin ni de la contrainte
, mai s uniquement de la reconnaissance et d'une véritable amitié.
La vitesse, la force et l 'odorat du chien, en ont fait pour l'homme
u n allié puissant contre les autres animaux, et étaient peut-être nécessaires
à l'établissement de la société. Il est le seul animal qui ait suivi
l'homme par toute la terre.
Quelques naturalistes pensent que le chien est un loup ; d'autres que
c'est un chacal apprivoisé : les chiens redevenus sauvages dans des îles
désertes ne ressemblent cependant ni à l'un ni à l 'aulre. Les chiens sauvages
el ceux des peuples peu civilisés, tels que les habitans de la Nouvelle
HoUande, ont les oreilles droites, ce qui a fait croire que les races
européennes les plus voisines du dernier type sont notre Chien de lerycr,
notre Chien-Loup,- mais la comparaison des crânes en rapproche davantage
le Màtin et le Danois, après lesquels viennent le Chien courant, le
Braque et le Basset, qui ne diiFèrent entre eux que par la taille et les
proportions des membres . Le iefWer est plus élancé, et a des sinus frontaux
plus petits et u n odorat plus faible. Le Chien de berger et le Chien-
Loup reprennent les oreilles droites des chiens sauvages, mais avec plus
d e développement dans le cerveau, qui va croissant encore, ainsi que
l'intelligence, dans le Barbet et dans VEpagneul. Le Dogue, d'un autre
c ô t é , se fait remarquer par le raccourcissement et la vigueur des mâchoires.
Les petits chiens d'appartemens, Doguins, Èpagnculs, Bi~
rhons , etc., sont les produits les plus dégénérés, et les marques les plus
fortes de la puissance que l 'homme exerce sur la nature, (t) ,
(i) Voyez Frédéric Olivier, Ami. Mus. XVIU , ¡i. 333 clsiiiv,
Lo .chicn naît les yeux fermés ; il les ouvr e le dixième ou le douzième
j o u r ; ses dents commencent à changer le quatrième mois ; il a terminé
sa croissance à deux ans. La femelle porte soixante-trois jours et fait de
six à douze petits. Le chien est vieux h quinz e ans et n'en passe guère
vingt. Chacun connaît sa vigilance, son aboiement, son mode singulier
d'accouplement, et l 'éducation variée dont il est susceptible.
Le LOUP {Canis lupus. L.), Buff. Vil, i . (a)
Grande espèce à queue droite, à pelage g r i s - fauve, à jambes fauves,
avec une raie noire sur celles de devant des adul tes ( l), est l 'animal carnassier
le plus nuisible de nos contrées. On le trouve depuis l'Égypte
j u s q u ' e n Laponie, et il paraî t être passé en Amérique. Vers le Nord, son
pelage devient blanc en hiver. Il aUaque tous nos animaux, et ne montre
cependant pas un courage proportionné à ses forces. Il se repaît souvent
d e charognes. Ses habitudes et son développement physique ont beaucoup
de rapports avec ceux du chien.
Le LOVP !SOIR {Canis lycaon. L.}, Buff. IX, XLI.
Habite aussi en Europe, et se trouve même en France, mais très rarement
(2). Son pelage est d'un noir profond et uni forme, avec un peu de
blanc au bout du museau et une petite tache de môme couleur sous la
poitrine. On le dit plus féroce que l e loup commun.
Le LOUP DU MEXIQUE [C. mexicanus. L.),
D'un gris roussâtre, mêlé ¿'un peu de noirâtre; le tour dn museau ,
le dessous du corps et les pieds blanchâtres. A-peu-près de la taille de
notre loup d'Europe. (3)
iw
(i) Cette raie se retrouve plus ou moins
marquée sur le chacal, le loup du Mexique,
etc.
(a) Nous en avons vu quatre individus
pris el tués en France. Il ne faut pas le
confondre avec le renard uoir, dontGmeliu
mêle Ie.s synonymes avec les siens.
(i) Ce caractère est pris d'un individu
venu du Mexique incmi-, et donne au cabinet
du roi par M. de Humboldt. On doit
rejeter ceu.x que les auteurs oui tiré de la
mauvaise figure de Recclii , insérée dans
Hernandés, p. 479- Mais MM. Say et
Harlan, Faun. ara., parlent de deux autres
espèces de loups, Can. latrans et Cau. n«.
¿/7hî, qui auraient besoin d'être examinées
compara li veinent.
(«) IM.36. «H. 3.