M.VMMIFÉUES.
i l
li
LES PLANTIGRADES
Forment cette première tribu qui marche sur la plante
entière, ce qui leur donne plus de facilité pour se dresser
sur leurs pieds de derrière. Ils participent à la lenteur,
à la vie nocturne des insectivores, et manquent,
comme eux, de coecum :1a plupart de ceux des pays
froids passent l'hiver en léthargie. Ils ont tous cinq doigts
à tons les pieds.
LES OURS
(ciisus. Lin.)
Ont trois grosses molaires de chaque côté (ly, à chaque
mâchoire, entièrement tuberculeuses, dont la postérieure d'en
haut et l'antérieure d'en haut sont les plus longues ('). Elles
sont précédées d'une dent un peu plus tranchante, qui est la
carnassière de ce genre, et d'un nombre variable de très petites
fausses molaires, qui tombent quelquefois de boime heure.
Cette dentition, presque de h-ngivore, fait que, malgré leur
(l) .V. U. Noits m; ròpòlerùns plus ces
mots de cljac|uc còlè, eie.; il e.sl entend»
que nous ne parlerons plus cpie des niu-
(«) l'i. îpAii, (ig. I, la.
laires d'iin côté, celles de l'autre étant les
mêmes.
CARlNASSniRS. lO.Ï
extrême force, ils ne mangent guère de chair que par nécessité.
Ce sont de grands animaux à corps trajín, à membres épais,
à queue très courte : le cartílago de leur nez est prolongé et
mobile. Ils se creusent des antres ou se construisent des cabanes
où ils passent f hiver dans une somnolence plus ou
moins profonde, et sans prendre d'alimens. C'est dans cette
retraite que la femelle met bas.
Les espèces ne se distinguent pas aisément par des cai-actères
sensibles. On compte :
\:0VRS BRLH D'EUROPE ^Irsux árelos. I.lii.), litlff. Vi t i , xxxi.
(ft. So.lig. ,.)
A front convexe, à pelage l)i-un , plus ou moins laineux dans la jeunesse
, et devenant plus lisse avet; l'âge. On en voit de grisâtres, de
presque jaunes, d'autres d'un brun à reflets presque argentés : la hauteur
relative de leurs jambes varie également, et le tout sans rapport
constant avec l'âge ou le sexe. La livrée du premier âge est le plus souvent
un collier blanchâtre , qui dans quelques variétés persiste plus on
moins long-temps, et même toute la vie. Cet animal habile dans les
hautes montagnes, et dans les grandes forêts de toute l'Europe et d'une
grande partie de l'Asie ; il s'accouple en juin, met bas en janvier; niche
quelquefois très haut dans des arbres. Sa chair est bonne à manger
quand il est jeune ; on estime ses pattes à tout âge.
On croit pouvoir en distinguer l'ours tu,ir d'Huroite . ceux qu'on nous
a donnés pour tels avaient le front plat et le pelage laineux et noirâtre;
mais leur origine ne nous parait pas bien authentique. Cl)
VOVRS «OIR DE VAMÉRIQUE SBPTEUTRIONALE Wrms Americanus.
Gm.), Fred. Citv. Hlammif. Sclireb. pl. 141. lì.
Est une espèce bien distincte, â front plat , à pelage noir cl lisse , à
museau fauve. Nous lui avons toujours trouvé les petites dents derrière
(1) 11 n'est pas encore bien prouvé
poin' nous ipte l'uurs cendré, l'ours terriljle
de I'j\niérii[ue septentrionale, soit
dilférenl, p.ir l'espèce , de l'üHI'S Ijnui
d'ruiope.