248 MAMMIFÈRES.
LES GEOMYS, Rafiu., ou PSEUDOSTOMA, Say.
ASCOMYS, Lichtenst.
( P l . 6a. fig. 1.)
Qui ont partout quatre molaires en prismes comprimés ("); la
première double, les trois autres simples; les .incisives supérieures
creusées d'un double sillon en avant; cinq doigts à
tous les pieds; les trois ongles mitoyens de devant, surtout
celui du médius, très longs, crochus et tranchans. Ils sont
bas sur jambes, et des abajoues très profondes, dont les ouvertures
sont extérieures, leur grossissent singulièrement les
côtés de la tête et du cou.
On n'en connaî t qu'un (iVïî,î. fmtsartns, Shaw (1) ) , de la taille d'un rat,
à pelage grjs-roussâlre, la queue nue, de moiti é plus courte que le corps,
l i habite des terriers profonds, dans l'intérieur de l 'Amérique septentrionale.
LES DIPLOSTOMA, Rafm.
(Pl. 62, fig. 2.)
Ressemblent presque en tout aux géomys, si ce n'est qu'ils
manquent absolument de queue (2).
Ce sont aussi des animaûx de l'Amérique septentrionale. L'espèce que
nous avons sous les yeux est roussâlre, et longue de di x pouces. ,
( i ) Les figures que l'on avait publiées
d'abord de cet animal, Trans, linn, soc.,
torn. V , pl. vm, et Shaw, vol. Il, part. I,
pl. i38, le représentaient avec la peauin^
térieure des abajoues renversée en dehors,
et comme s'il avait eu deux sacs pendans
(a) Pl. Cg. il>.
aux côtés de la tète. Il n'y a rien de semblable
dans la nature. Il est bien représente
acaJ. deBerl., 1822 et23,pl . a.
(2) M. Rafinesque leur donne quatre
doigts seulement à tous les pieds. Notre espèce
en a cinq comme les géomys.
i l i f ,
i t f i i i . ;
RONGEURS. <249
Nous passons maintenant à des rongeurs plus robustes
que ceux dont nous avons traité jusqu'à présent,
mais dont plusieurs ont encore des clavicules, très prononcées.
De ce nombre sont :
LES CASTORS,
( C A S T O I l . L. )
(l'l;.Di-t)c fia.)
Que l'on distingue de tous les autres rongeurs par leur
queue aplatie horizoiitaleinent, de forme presque ovale et
couverte d'écaillés. Ils ont cinq doigts à tousles pieds; ceux
de derrière sont réunis par des membranes, et il y a un ongle
double et oblique à celui qui suit le pouce. lueurs mâchelières
("), au nombre de quatre partout et à couronne plate ,
ont l'air d'être faites d'un ruban osseux replié sur lui-même,
en sorte qii'on voit une echancrure au bord interne et trois
à l'externe dans les supérieures et l'inverse dans les inférieures.
Les castors sont d'assez grands animaux dont la vie est tout
aquatique; leurs pieds et letn- queue les aident également
bien à nager. Comme ils vivent principalement d'écorces et
aiUres matières dures, leurs incisives sont très vigoureuses
et repoussent fortement de la racine à mesure qu'elles s'usent
en avant ; aussi s'en servent-ils pour couper toutes sortes
d'arbres.
De grosses poches glanduleuses, qui aboutissent à leur
(») rl. 6.1, f,g. ,
MAMMIKimS