* l'REl'ACi;
en tout? Sous quel nom parler de la Vélelle, qui y liyiuv
deux ibis [)anni les Méduses et une piirini les llolotluiries?
Coiument y rassembler les Biphores, qui y sont
appelées les unes du nom de Dagysa, le [iliis granti luimbre
de celui de Salpa, et dont plusieurs sont rangées
j)arini les Holotlnu ia?
xAinsi il ne suffisait pas, pour atteindre complètement
le but , de revoir les espèces, il aurait fidlu revoir jusqu'à
leurs synonymes; c'est-à-dire qu'il aurait làllu refiiire le
système des animaux.
Une telle entreprise, après le prodigieux dévelop|)ement
que la science a pris depuis quelques années, eîit
été inexécutable dans son entier ¡)cur tout homme isolé,
même en lui supposant la plus longue vie, etnulleautrc
occupation; je n'aurais pas même été en état de pré[)arer
la simple esquisse que je doinie aujourd'hui, si j'avais
été livré à mes seuls moyens; mais les ressources de
ma position me panu'ent pouvoir suppléer à ce qui me
manquait de temps et de talent. Vivant au milieu de lant
d'habiles naturalistes; puisant dans leins ouvrages à mesure
qu'ils paraissaient; usant avec autant de liberté
qu'eux des collections rassendjiées par leurs soins; en
ayant moi-même formé une très considérable, spécialement
appropriée à mon objet, une grande partie de mon
travail ne devait consister (|ue dans l'cjuploi de lant de
riches matériaux. Jl n'était pas possible (|u'il me restât
n r . l.A PREMIÈRE ÈniTION.
beaucoup à faire, par exemple, sur des coquilles étudiées
par M. de Lamarck, ni sur des quadrupèdes décrits par
M. Geoffroy.Les nombreux rapports nouveaux saisis par
M. de Lacépède, étaient autant de traits pour mon tableau
des poissons. M. Levaillant, parmi tant de beaux
oiseaux rassemblés de toutes parts, apercevait des détails
d'organisation que j'adaptais aussitôt à mon plan. ^les
propres recherches employées et fécondées par d'autres
naturalistes produisaient pour moi des fruits qu'elles
n'eussent pas donnés tous entre mes seules mains. Ainsi
M. de Blainville, M. Oppel, en examinant dans le cabinet
que j'ai formé les préparations anatomiques que je
destinais à fonder mes divisions des reptiles, en tiraient
d'avance, et peut-être mieux fpie je n'aurais pu le faire,
desrésultats qiiejenefaisais encore qu'entrevoir, etc., etc.
Ces réflexions m'encouragèrent, et je me déterminai à
faire précéder mon Traité d'Anatomie comparée, d'une
espèce de système abrégé des animaux, où je présenterais
leurs divisions et subdivisions de tous les degrés,
établies parallèlement sur leur structure intérieure et
extérieure; où je donnerais l'indication des espèces bien
authentiques qui a|jpartiennent avec certitude à chacune
des subdivisions, et où, pour mettre plus d' intérêt , j'entrerais
dans quelques détails sur celles de ces espèces
que leur abondance dans notre pays, les services que
nous eu lirons, les donuiiages ([u'elles iu)us causent, les