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INIKODUCTION.
(les oscillations auxquelles l'on n'aperçoit point de cause
extérieure, ces divers mouveniens ressemblent trop peu
à ceux des animaux, pour que l'on puisse y trouver des
preuves de perception et de volonté.
La spontanéité dans les mouvemens des animaux a
exigé des modifications essentielles même dans leurs
organes simplement végétatifs. Leurs racines ne pénétrant
point la terre, ils devaient pouvoir placer en euxmêmes
des provisions d'alimens et en porter le réservoir
avec eux. De là dérive le premier caractère des animaux,
ou leur cavité intestinale, d'oii leur fluide nourricier
pénètre leurs autres parties par des pores ou par des
vaisseaux, qui sont des espèces de racines intérieures.
L'organisation de cette cavité et de ses appartenances
a dû varier selon la nature des alimens, et les opérations
qu'ils ont à subir avant de fournir des sucs propres
à être absorbés; tandis que l'atmosphère et la terre
n'apportent aux végétaux que des sucs déjà prêts et qui
peuvent être absorbés immédiatement.
Le corps animal, qui avait à remplir des fonctions
plus nombreuses et plus variées que la plante, pouvant
en conséquence avoir une organisation beaucoup plus
compliquée; ses parties ne pouvant d'ailleurs conserver
entre elles une situation fixe, il n'y avait pas moyen que
le mouvement de leurs fluides fût produit par des causes
extérieures, et il devait être indépendant de la chaleur
DIVISION DES ÊTRES ORGANISÉS.
et de l'atmosphère; telle est la cause du deuxième caractère
des animaux, ou de leur système circulatoire,
qui est moins essentiel que le digestif, parce qu'il n'était
pas nécessaire dans les animaux les plus simples.
Les fonctions animales exigeaient des systèmes organiques
dont les végétaux n'avaient pas besoin : celui des
muscles pour le mouvement volontaire, et celui des nerfs
pour la sensibilité ; et ces deux systèmes n'agissant,
comme tous les autres, que par des mouvemens et des
transformations de liquides ou de fluides, il fallait que
ceux-ci fussent plus nombreux dans les animaux, et que
la composition chimique du corps animal fût plus compliquée
que celle de la plante ; aussi y entre-t-il une substance
de plus (l'azote), comme élément essentiel, tandis
qu'elle ne se joint qu'accidentellement dans les végétaux
aux trois autres élémens généraux de l'organisation,
l'oxygène, l'hydrogène et le carbone. C'est là le troisième
caractère des animaux.
Le sol et l'atmosphère présentent aux végétaux pour
leur nutrition de l'eau, qui se compose d'oxygène et
d'hydrogène, de l'air qui contient de l'oxygène et de
l'azote ; et de l'acide carbonique qui est une combinai-
.5011 d'oxygène et de carbone. Pour tirer de ces alimens
leur composition propre, il Ihllait qu'ils conservassent
l'hydrogène et le carbone, qu'ils exhalassent l'oxygène
superflu, et fju'ils absorbassent pen ou point d'azote.
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