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50 INTRODUCTION.
sont les agens de la circulation, et, par elle, de toutes
les sécrétions, etc.
La volonté met la fibre en contraction par l'intermède
du nerf; et les fibres involontaires, telles que celles
que nous venons de citer, sont aussi toutes animées par
des nerfs qui s'y rendent ; il est donc probable que ce
sont ces nerfs qui les font conti-acter.
Tonte contraction, et en général tout changement de
dimension dans la nature, s'opère par un changement
de composition chimique, ne fût-ce que par l'afflux ou
la retraite d'un fluide impondérable, tel que le calorique;
c'est même ainsi que se font les plus violens mouvemens
connus sur la terre, les inflammations, les
détonnations,etc.
Il y a donc grande apparence que c'est par un fluide
impondérable que le nerf agit sur la fibre, d'autant qu'il
est bien démontré qu'il n'y agit pas mécaniquement.
La matière médullaire de tout le système nerveux est
homogène, et doit pouvoir exercer partout où elle se
trouve les fonctions qui appartiennent à sa nature ; toutes
ses ramifications reçoivent une grande abondance de
vaisseaux sanguins.
Tous les fluides animaux étant tirés du sang par sécrétion,
il n'y a pas à douter que le fluide nerveux ne
soit dans le même cas, ni que la matière médullaire ne
le sécrète.
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DES rollCES. 31
D'nn autre côté, il est certain que la matière médullaire
est le seul conducteur du fluide nerveux; tous les
autres élémens organiques lui servent de cohibans, et
l'arrêtent, comme le verre arrête l'électricité.
Les causes extérieures qui sont capables de produire
des sensations ou d'occasioner des contractions dans la
fibre, sont toutes des agens chimiques, capables d'opérer
des décompositions, tels que la lumière, le calorique,
les sels, les vapeurs odorantes, la percussion, la compression
, etc., etc.
Il y a donc grande apparence que ces causes agissent
sur le fluide nerveux d'une manière chimique, et en
altérant sa composition; cela est d'autant plus vraisemblable,
que leur action s'émousse en se continuant,
comme si le fluide nerveux avait besoin de reprendre
sa composition primitive pour pouvoir être altéré de
nouveau.
Les organes extérieurs des sens sont des sortes de cribles
qui ne laissent parvenir sur le nerf que l'espèce
d'agent qui doit l'affecter à chaque endroit, mais qui
souvent aussi s'y accumulent de manière à en augmenter
feffet : la langue a des papUles spongieuses qui s'imbibent
des dissolutions salines ; l'oreille, une pulpe gélatineuse
qui est ébranlée par les vibrations sonores ;
l'oeil, des lentilles transparentes qui ne sont perméables
qu'à la lumière, etc.