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qui n'est connu que dans son jeune Age, et qui joint aux cinq iioigts devant,
aux quatre derrière, et à la téte un peu alloniîiîe des civettes , les
pieds élevés, ceux de derrière plus courts, et une crinière comme l'hyèuc;
qui ressemble môme singulièrement à l'hyène rayée par les couleurs de
son pelage ; son pouce de devant est court et plus haut : c'est le proïeles
Lalandii, Isid. GeoiT., Mèm. du Mus., XI, 354, pl. XX. Il se tient dans
des cavernes.
Les individus que l'on a observés, et qui étaient encore jeunes, n'ont
offert que trois petites fausses molaires, et urre arrière-molaire petite et
tuberculeuse. !I semble que leurs dents étaient avortées, comme il arrive
souvent aux genettes. (l)
L a dernière subdivision des d igi t igrade s n'a point de
p e t i t e s dents du tout derrière la grosse molaire d'en
b a s Elle c ont i en t les a n imaux les plus cruels, les plus
c a r n a s s i e r s de la elasse. Il y en a deux genres.
L E S HYÈNES , .
(hYìENa. Storr.)
; PI, 40, lig-..)
Qui ont trois fausses molaires en haut et quatre en bas,
t o u t e s coniques, mousses, et singulièrement grosses : leur carn
a s s i è r é supérieure a im petit tubercul e en dedans et e n avant;
mais l'inférieure n'en a point, et ne présente que deux fortes
p o i n t e s tranchantes celte armure vigoureuse leur permet
d e briser les os des phis fortes proies. Leur langue est rude,
tous leurs pieds ont quatre doigts, c omme ceux des suricates, et
au-dessous de l eur anus est une poche p rofonde et glanduleuse
qui a fait croire à quelques anciens qu'el les sont hermaphro-
(1) Voy. mes Redierdics sur les ossem. fossiles, toni. tv, p. aS8,
(") Pi- 41, lis- 14,010. (/,) Pl. 40, lig. 1«, l i , 1
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dites. Los muscles île leur cou et de leur mâchoi r e soni si
r o b u s i e s , qu'il est presque impossible de leur arracher ce
q u ' u n e fois elles ont saisi. Aussi leur n o m esl-il, chez les Arabes,
le symbol e de l 'opiniâtreté. Il arrive quelquefoi s que leurs
v e r t è b r e s cervicales s'ankylosent par ces eiïorts, et cela a
f a i t dire qu'elles n'ont qu'tni seul os dans le cou. Ce sont
des animatix nocturnes, habitant des cavernes; voraces, vivant
surtout de cadavres, et en cherchant jusque dans les
t o m b e a u x , et sur lesquels on a une infinité de traditions supersiitieuses.
On en connaît trois espèces :
VHYÈNE RAYÉE (Canis hyoena. Liii.i, Uuff. Slipiil. III, xlvi.
Grise, rayée irrégulièrement en travers de brun ou de noirâtre; une
crinière tout le long de la nuque et du dos, qu'elle relève dans les niomens
de colère. Elle habite depuis les Indes jusqu'en Abyssinie et au
Sénégal.
h'IIYÈIiE liRVNË {Ilijoeiia brunnm. Thiuiljcrg), Acad. deStokh. 1820.
1'« pari. |)1. 3. //. Villosa. Smith. Trans, linn. XV, pl. 19.
D'un gris brun-foneé, n'ayant de raies noirâtres que sur les jambes.
Du midi de l'Afrique, où les colons du Cap la connaissent so,us le nom de
loup de rivni/e.
VHYÈSE TACIIBTÉE Î^Canis cromia. Lin,), Sclncl). XCVI, B. (o)
Gi-ise ou roussàtre, semée de taches noires. Aussi du midi de l'Afrique.
C'est le loup-tigre du Cap.
Dans ces derniers temps, on a trouvé dans plusieurs cavernes de
France, d'Allemagne et d'Angleterre , beaucoup d'os d'hyènes d'une espèce
perdue (//. j/ie/ce«), qui pai'aissent y avoir lait leur séjour, et y
avoir laissé des os de beaucoup d'autres animaux entamés par leurs
dents , et même leurs propres excrémens. (1)
(i) Faj. liiicHaml: «cft/m
ctltltoii.
(rt) t'I. 40, (ig. [.
diluvtiintE , ei le lOiHe t\' lie nies Ossenietlls fossiles ,
i