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singularilés de leurs moeurs et de leur économie, leurs
l'ormes extraordinaires, leur beauté ou leur grandeur,
rendent JJIUS remarquables.
J'ai espéré par là devenir utile aux jeunes naturalistes
qui, pour la plupart, se douteiit i)eu de la eonf'usioii et
(les erreurs de critique dont fourmillent les ouvrages les
plus accrédités, et qui, surtout dans les pays étrangers,
ne s'occupent point assez de l'étude des vi'ais rapports
de conformation des êtres; j'ai cru rendre encore uii
service plus direct aux anatomistes, qui ont besoin de
connaître d'avance sur quelles classes, sur quels ordres
ils doivent porter leurs recherches, lorsqu'ils se proposent
d'éclairer par l'anatoinie comparée quelque prol)
lènie d'anatomie humaine ou de physiologie, mais que
leurs occupations ordinaires ne préparent point assez à
bien remplir cette condition essentielle à leur succès.
Cependant, je n'ai pas prétendu étendre également
cette double vue à toutes les classes du règne; les animaux
vertébrés ont dû m'occuper de préférence, comme
plus intéressans sous tous les rapports. Parmi les non
vertébrés, j'ai dû étudier plus particulièrement les mollusques
luis et les grands zoophytes ; mais les innombrables
variations des formes extérieures des cotpiilles et
des coraux , les animaux microscopiques, et les autres
familles qui ne jouent pas dans la nature un rôle très apparent,
ou dont l'organisation offre peu de ])rise au
Dli l.A l'RKMlKKE DlVISIDiN. ^i i j
scalpel, ne demandaient pas d'être traitées avec le même
détail, .le pouvais, d'ailleurs, pour la partie des coquilles
et des coraux, m'en rapporter à l'ouvrage que M. de
Lamarck publie en ce moment, et où l'on trouvera tout
ce que le plus ardent désir de savoir peut exiger.
Quant aux insectes, si intéressans parleurs formes extérieures
, par leur organisation, par leurs habitudes,
par leur influence sur toute la nature vivante, j'ai eu le
bonheur de trouver un secours qui, en rendant mon ouvrage
infiniment plus parfait qu'il n'aurait pu sortir de
ma plume, en a beaucoup accéléré la publication. Mon
confrère et mon ami M. Latreille, l'homme de l'Europe
qui a le plus profondément étudié ces animaux, a bien
voulu présenter en un seul volume, et à-peu-près dans
l'ordre que j'ai suivi pour les autres parties, le résumé de
ses immenses recherches, et le tableau abrégé de ces innombrables
genres que les entomologistes ne cessent
d'établir.
Au reste, si dans quelques endroits j'ai donné moins
d'étendue à l'exposition des sous-genres et des espèces,
cette inégalité n'a pas eu lieu pour ce qui concerne les
divisions supérieures et les indications des rapports, que
j'ai fondées partout sur des bases également solides , en
faisant partout des recherches également assidues.
J'ai examiné une à une toutes les espèces que j'ai pu
me procurer en nature; j'ai rapproché celles qui ne diff'é