'•¡î-l MAMMIFÈRES.
LES GERBOISES
( DIPUS. Gmel. )
(Pl. 6f., Cg. I.)
Ont à-peu-près les mômes dénis que les rats proprement dits, et seulement
il y en a quelquefois une très petite, placée en avant des molaires
supérieures. Leur queue est longue et touffue au bout, leur tête large, leurs
yeux grands et saillaus, mais leur principal caractère consiste en des ext
r é m i t é s postérieures d'une longueur démesurée, en comparaison de celles
d e devant, et dont surtout le métatarse des tiois doigts du milieu n'est
formé que d'un seul os, comme ce qu'on appelle le tarse dans les oiseaux.
Celte disproport ion de leurs membr e s les a fait nomme r rats àdeui: jH'is
par les anciens. En effet, elles ne vont guère que par grands sauts sur leurs
pieds de derrière. Leurs pieds de devant ont cinq doigts; et certaines espèces,
outre les trois grands doigts des pieds de derrière, y ont de petits
doigts latéraux. Ces rongeur s vivent dans des terriers, et tombent en une
l é t h a r g i e profonde pendant l'hiver.
[Il vient de paraître cette année sur le genre des gerboises un excellent
mémoire de M. Lichtenstein où ce savant naturaliste en décrit et en représente
dix espèces ; je ne puis qu'y renvoyer mes lecteurs. 11 est inséré
dans le recueil de l 'Académiede Berlin.]
Le GERBOA [M. sagilta. L.), Bllff. Supp. VI, xxxi x et XL. [a]
A troi s doigts seulement , grand comme un rat, d'un fauve clair dessous,
le flocon de la queue noir, le bout blanc. Depuis la barbar i e jusq
u ' a u nord de la mer Caspienne.
Le Gerboa à •pieds veîits [Dipits kirtipes, Lichtenst.), a la tòte plus comprimée
que les aut res ; ses pieds de der r ièr e n'ont que troi s doigts conunc
ceux du Gerboa, mai s ils sont plus velus. D'Afrique (1).
VALACTAGA [M.jaculus.] Pall.Glir. XX. Sclirtb. CCXXVIII.
A deux petits doigts latéraux, les oreilles plus longues que le gerboa,
mais à-peu-près les mêmes couleurs. M. Pallas en a observé de trois
(i) Aj. les Dip. lellum, D. platurus et
D. lagopus d'Eversman. Voy. de Mayen-
. (.) Pl. 60, flg. I.
dorf en Eoucarie, trad, fr., p. îiju.
g r a n d e u r s différentes, depui s celle du lapin jusqu' à celle du rat ; ce sont
peut-être autant d'espèces (1). On trouve l'une ou l'autre depuis la Barb
a r i e jusqu' à l'Océan oriental, et jusqu' au nord de l'Inde.
Nous séparons des autres gerboises et de tout le genre
des rats
LES HÉLAMYS , Fréd. Cuv., vulgairement
Lièvres sauteurs.
(PKDETES. Illig.) (2)
(Pl. 60, fie. 3.)
Qui ont bien comme les gerboises la tête large, des gros
yeux, une longue queue, et surtout un train de devant extrêmement
petit, en comparaison de celui de derrière, quoique
la disproportion en soit beaucoup moindre que dans les
vraies gerboises. Les caractères particuliers des bélamys sont
quatre mâcbelières parlout,composées chacune de deux lames;
cinq doigts aux pieds de devant armés d'ongles longs et
pointus, et quatre à leurs grands pieds de derrière, tous distincts,
même par les os du métatarse, et terminés par des
ongles larges et presque semblables à des sabots. Ce nombre
de doigts est l'inverse de celui qui est le plus général parmi
les rats. Leurs incisives inférieurs sont tronquées et non pointues
comme celles des vraies gerboises et de lu plupart des
animaux qui avaient été compris sous le genre des rats.
On n'en connaît qu'une espèce grande comme u n lapin, fauve- c lai r , à
queue longue touffue et noi r e au bout(i)/iiï. ea ffer., Pali. ; Oipiis cnffcr..
(i) Plus nouvellement (dans la Zoojjiai>
liie russe, I, p. i8a) Pallas dislingue les
petits alaetaga sous le nom de Dip. aconcion.
(a) lldamyst val sauteur. Pedetcs, sauteur.