^v¡,j PiiKl'ACIi
que ce soin m'ait rien fait perdre en précision ni en
clarté.
]1 m'a fallu malheureusement introduire beaucoup de
noms nouveaux, quoique j'aie mis une grande attention
à conserver ceux, de mes devanciers; mais les nombreux
sous-genres que j'ai établis exigeaient ces dénominations,
car dans des choses si variées, la mémoire ne se contente
pas d'indications numériques, .le les ai choisies,
soit de manière à indiquer quelque caractère, soit dans
les dénominations usuelles que j'ai latinisées, soitenlin,
à l'exemple de Ijinnseus, parmi les noms de la mythologie,
qui sont en général agi'éables à l'oreille, et que l'on est
loin d'avoir épuisés.
Je conseille néanmoins, quand on nommera les espèces,
de n'employer que le substantif du grand genre,
et le nom trivial. Les noms de sous-genres ne sont destinés
qu'à soulager la mémoire, quand on voudra indiquer
ces subdivisions en particulier. Autrement, comme
les sous-genres, déjà très multipliés, se multi[)lieront
beaucoup plus par la suite, à force d'avoir des substantifs
à retenir continuellement, on sera exposé à perdre
les avantages de cette nomenclature binaire, si heureusement
imaginé par Linnseus.
C'est pour la mieux consacrer que j'ai démembré le
moins qu'il m'a été possible les grands genres de cet illustre
réformateur de la science. Toutes les fois que les
DE I.A PKEMliiRK ÉDITION. »i"
sous-genres dans lesquels je les divise n'ont pas dû aller
à des familles différentes, je les ai laissés ensemble sous
leur ancien nom générique. C'était non-seulement un
égard que je devais à la mémoire de Linnoeus, mais c'était
aussi une attention nécessaire pour conserver la tradition
et l'intelligence nmtuelle des naturalistes des différens
pays.
Pour faciliter encore davantage l'étude de ce livre, car
il est fait pour être étudié plus que pour être lu, j'y ai
fait employer les divers caractères de l'imprimerie de
manière à correspondre aux divers degrés de généralité
des idées. Tout ce qui peut se dire des divisions supérieures,
jusqu'aux tribus ou sous-fàmilles inclusivement,
est en cicéro;tout ce qui regarde les genres, en philosophie
; les sous-genres et autres subdivisions, en petit-ro -
main ; les espèces dont j'ai cru devoir parler en particulier,
sont aussi en petit-romain, mais à lignes plus courtes,
ou rentrées d'un cadrat ; enfin les notes placées en bas
des pages, contenant l'indication des espèces moins importantes,
et les discussions sur la synonymie ou sur
quelques erreurs que je reprends dans les ouvrages de
mes prédécesseurs, sont en petit-texte. Partout les noms
des divisions supérieures sont en grandes majuscules;
ceux des familles, des genres et des sous-genres, en petites
majuscules, correspondantes aux trois caractères em-
[)loyés dai\s le texte; ceux des espèces, en italiques; le