MAMMIFÈRES.
LES DELPHINAPTÈRES (Lacëp.)
D i f f è r e n t des marsouins seulement en ce qu'ils n'ont pas de nageoire
dorsale.
Le BBllGA ou ÈPAVLAnD BLAJSC, HVID FISK des Danois {Delph. Leueas,
Gm. Delph. albicans, Fabr.), Scoresby, arte. reg. lï, pl. xiv.
A neuf dents partout , grosses et émoussées au bout, la peau d'un
b l a n c jaunâtre, la tête bombée extérieurement comme celle d'un marsouin
; grand comme l'épaulard. De toute la mer Glaciale, d'où il remonte
assez avant dans les rivières (l).
Le D. A MUSEÂV BLAISC {D. îeucoramphus. Péron.), Voy. de la Coquille,
pl. 9 (2).
Habite les mers australes ; sa tête est peu bombée et assez pointue,
le museau, une partie des pectoi^les, et.tout le dessous de son corps
sont d'un beau blanc. Son dos est bleu ; il a de trenle-huit à quaranted
e u x dents partout.
M. Dussumier a découvert au Cap, une espèce de ce sous-genre, qui
a la tête ronde, et les dents comprimées et obtuses du marsouin
(Z>. jihocoenoides \ {3).
( i ) Rondelet reprcsenle sous le Dom dii
pels-mular et de scnede.lle, un célacé
très semblable au beluga, mais ne dit pas
qu'il soil blanc. Il lui applique aussi le
nom italien de caplduUo. Ce serait uii
delpbiuaptère de plus, si sa figure ii'élait
pas faite d'imagination; mais je le crains
d'autant plus, que ce nom de mular ot
celui de capidolïo appai tiennent proprement
au cachalot. Au reste, c'est aussi le
beluga qui a donné lieu à établir un peti)
cachalot blanc, parce qu'il perd promplement
ses dents supérieures. Voyez sa (été,
voyage de Pallas, all., pl. LXXIX.
( 2 ) Celle figure a le museau trop pointu.
Le dauphin blanc à extrémités noires de
Commerson, doit être voisin tie celui-là.
(3) M. Rafinesipie |)arle d'un dauphin à
deux dorsales, et MM. Quoy et Gaimard
en ont vu un qu'ils nomment D. r/ùnocéros,
Voy. de Frrycinet, II, f, i ; mais ils ne
l'ont vu que de loin, et à moitié plongé
d;ins les flots, ce qui peut faire craindre
quelque illusion d'oiitique.
CÉTACÉS. 53 i )
LES HYPEHOODONS (Lacép.) (i)
Ont le corps et le museau à-peu-près conformés à l'extérieur comme
les dauphins proprement dits; mais leur crâne est relevé sur ses bords
d e cloisons osseuses verticales ; on ne leur a le plus souvent trouvé que
d e u x petites dents en avant de la mâchoire inférieure, qui ne paraissent
pas toujours au dehors ; leur palais est hérissé de petits tubercules.
On n'en connaît qu'une espèce, qui atteint de vingt à vingl-cinq
pieds de longueur, et peut-être davantage : elle s'est péchée dans la
Manche et dans la mer du Nord, et a souvent été nommée baleine à
bec (2).
LES NARVALS
( m o n o d o n . Iv.)
N'ont aucunes dents proprement dites, mais seulement de
longues défenses droites et pointues, implantées dans l'os intermaxillaire,
et dirigées dans le sens de l'axe du corps : la
forme de leur corps et celle de leur tète ressemblent d'ailleurs
beaucoup à celle des marsouins.
O n n'en connaît bien qu'une espèce,
MOWODON MONOCEHOS. Lin. (Scoresby. arct. reg. pl. XV.) (3)
Dont la défense, s i l lonnée en spirale, quelquefoi s longue de dix pieds,
( i ) Hypetoodon^ dénis dans le palais,
(a) Cet jniimal, décrit par Baussurd ,
Joiini. de t'iijs., mars ( 7 S 9 (Oe//,/,. edentu-
/«j'.Srhrei).),auquel Bonnaterre a transporté
le noiu de hiils-linpf^ (|ui apparlieni à
l'épauliird, est le même que le ilaut>ltin à
lieux dénis de ttunter, Jiaussard parle
même expresscmeni de .ïes deux dents.
C'est aussi le l.aloeiia rosinita de Klein,
de Chemnltz-, Eescii. der berl. ges , IV,
|>. iS.i; de Pciiriani; Brit. de
Pontuppidan, Norv. II, 120; le botlh-kcad
de Dale, etr. Clu'mnitz a trouvé une des
deux dénis. Foy. mes Recherelies sur les
Ossem. foss., lome V. t'" put . , p, 324.
(3) Le narval microcéphale, Lacép.,
pl. V, f. 2, n'est qn'un narval ordinaire
un pen moins mal représenté que dans la
pl. IV, f. 3, qui est copiée d'une mauvaise
lignre de Klein, Pi,e. pei- pulm. resp.,
pl. II, f. c., faite d'après un individu prisdans
l'KIbe eu , 7 i6, et (pie l'on moiilraii