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MAMMIFÈRES, Î'.AKNASSIIÎRS,
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LES PHOQUES
(PHOCA. L.)
( Hnnclio 440
Ont six OU quatre incisives en haut, quatre ou deux en bas,
des canines pointues et des mâchelières au nombre de vingt,
vingt-deux ou vingt-quatre, toutes tranchantes ou coniques,
sans aucune partie tuberculeuse ("); cinq doigtsà tous les pieds,
dont ceux de devant vont en décroissant du pouceau petit doigt,
tandis qu'aux pieds de derrière, le pouce et le petit doigt sont
les plus longs, et les intermédiaires les plus courts. Les pieds
de devant sont enveloppés dans la peau du corps jusqu'au poignet,
ceux de derrière presque jusqu'au talon. Entre ceux-ci
est une courte queue. La téte des phoques ressemble à celle
d'un chien, et ils en ont aussi l'intelligence et le regard doux'
et expressif. On les apprivoise aisément, et ils s'attachent
bientôt à ceux qui les nourrissent. Leur langue est lisse et
échancrée au bout, leur estomac simple, leur coecum court,
leur canal intestinal long et assez égal. Ces animaux vivent de
poissons; ils mangent toujours dans l'eau, et peuvent fermer
leurs narines, quand ils plongent, au moyen d'une espèce de
valvule. Comme ils plongent assez long-temps, on a cru que
le trou de Botal restait ouvert chez eux comme dans les foetus;
mais il n'en est rien. Cependant, il y a un grand sinus veineux
dans leur foie, qui doit les aider à plonger, en leur rendant
la respiration moins nécessaire au mouvement du sang. Leur
sang est très abondant et très noir.
(«) l'I. 44, C«. 2. 3.
LES PHOQUES proprement dits, ou sans oreilles
extérieures,
(Pl. 44. I!g. «.)
Ont des incisives pointues ; tous leurs doigts jouissenld'uii ¿ertain mouveijient,
el sont terminés par des ongles pointus placés sur le bord de la
membrane qui les unit.
On les subdivise d'après le nombre de leurs incisives. Les calocéphales,
Fréd. Cuï . , en ont six en haut , quatre en bas ; tel est :
Le PIIOQVE COMMUN IPhoca vUulina. L.), Butf. XllI, xl v et Supp.
VI, XLvi. PU. liUm-ea. Thicnem. pl. VI. (o)
Long de trois à cinq pieds, d'un gris jaunâtre plus ou moins nuancé
ou tacheté de brunâtre, selon l'âge; quelquefois brunâtre avec de petites
taches jaunâtres. Il devient blanchâtre dans sa vieillesse. Commun
sur nos côtes, où il vient se reposer en grandes troupes. Il se trouve
assez loin dans le nord ; on assure même que c'est cette espèce qui habite
la mer Caspienne et les grands lacs d'eau douce de la Russie et de la
Sibérie, mais il ne parait pas que celte assertion soit fondée sur une
comparaison exacte. En effet, nos propres mers possèdent plusieurs
phoques qui ont été long-temps confondus, et dont quelques-uns sont
peut-être seulement des variétés les uns des autres.
Ainsi, nous en avons dont tout le dos est couvert de petites taches
nuageuses el confluentes, brunâtres , sur un fond jaunâtre (PA. hispidtt,
Schreb., 86) (l) ; ce sont les plus communs dans la mer du Nord.
D'autres ont, sur un fond de couleur sombre, des lignes onduleuses, qui
forment quelquefois des anneaux [Ph. annellala, Nils., Thienem., pl. IXXII
; Ph. foelida, Fabr. ) (2), etc.
Une espèce plus aisée h reconnaître est ;
( i ) J e soiip<;oillierais que l'on doit y rap- (2) C'est un de ceux que M. Fr. Cuv. a
Itorter le Ph. scojiullcola,, ïliienem., représentés sous le nom de phoque eompl.
V. niuu.
W >'l. 44. lis, ••