f n » MAMMIFÈRIÎS.
blables à celles des rhinocéros, des damans et des jialoeolliérimns,
c'est-à-dire carrées en haut, et en double ou Irijìle
croissant en bas. Leurs pieds, terminés par deux grands
doigts comme dans les ruminans, ont ceci de différent, que
les os du métatarse et du métacarpe restent toujours séparés
sans se souder jamais en canon. La composition de leur tarse
est la même que dans le chameau.
Les ossemens de ce yenre n'ont été trouvés, jusqu'à ce jour, que dans
les carrières à plâtre des environs de Paris. Nous y en avons déjà reconnu
cinq espèces : une grande comme un petit âne, avec la forme
basse et la longue queue de la loutre commune, Cuv.), ses pieds de devant
portaient au -bord interne un petit doigt accessoire ; une de la taille
et du port léger de la gazelle (A. medium) -, une de la taille et à-peu-prôs
des proportions du lièvre, avec deux petits doigts accessoires aux côtés
des pieds de derrière, etc. (Voy. Cuv., Rech. sur les oss. foss., tome III.)
Les pacliydermes ordinaires qui n'ont pas le pied
fourchu, comprennent d'abord trois genres, très semblables
entre eux pour les mâehelières ('), en ayant de
chaque côté sept supérieures à couronne carrée, avec
divers linéamens saillans, et sept inférieures à couronne
en double croissant, la dernière de toutes en croissant
triple, mais leurs incisives diffèrent.
LES RHINOCÉROS
( BHINOCKROS. L. )
(Pl. 8i, fig. 2.)
Varient même entre eux à cet égard. Ce sont de grands
animaux dont chaque pied est divisé en (rois doigts et dont
W Pl.8.,lig. td
PACHYDERMES. 2a!)
les OS du nez, très épais et réunis en une sorte de voûte,
portent une corne solide adhérente à la peau et de substance
fibreuse et cornée, comme si elle était composée de poils agglutinés.
Leur natin-el est stupide et féroce; ils aiment les
lieux humides, vivent d'herbes et de branches d'arbres, ont
l'estomac simple, les intestins fort longs, le coecum fort
grand.
Le RHinocÉROS DBS ¡«DES [Rh. indieus. Cuv.), Buff. XI, vu.
A, outre ses vingt-huit màchelières, deux fortes dents incisives à
chaque mâchoire; deux autres petites entre les inférieures, et deux
plus petites encore en dehors des supérieures. Il n'a qu'une corne, et
sa peau est remarquable par des plis profonds qu'elle forme en arrière
et en travers des épaules, en avant et en travers des cuisses. Il habite
aux Indes orientales, surtout au-delà du Gange.
Le RHinoCÉROS DE JAVA (Rh. javaniis. Cuv.), Fréd. Cuv. Mammif.
Avec les grandes incisives et la corne unique du précédent, a les plis
de la peau moins nombreux, un de ceux de la nuque pins large, et, ce
qui est plus remarquable, toute la peau couverte de petits tubercules
serrés et anguleux. On ne l'a trouvé encoi-e que dans l'ile de Java.
Le RHINOCÉROS DE SUMATRA [Rh. siimaireiisù. Cuv.), Bell. Trans,
phil. 1793. Fréd. Cuv. Mammif.
Avec les mêmes quatre grandes incisives queles précédens, n'a presque
point de plis à la peau, qui, de plus, est assez velue, et porte une seconde
corne derrière la corne ordinaire.
Le RHINOCÉROS D'AFRIQUE {R/i. A/rtcanus. Cuv.), Buff.
Sup. VI, VI.
Torte deux cornes comme le précédent, et n'a point de plis à la peau
ni aucune dent incisive, ses molaires occupant presque toute la longueur
de sa mâchoire. Cette absence de dents incisives pourrait le faire
séparer de ses congénères.
On a trouvé sous terre, en Sibérie et en différens endroits de l'Allemagne,
les os d'un rhinocéros à deux cornes, dont le crâne, beaucoup
plus allongé que ceux des rhinocéros vivans, se distinguait encore par
MAMMIFÈRES.
m E S