5 8 INTRODUCTION.
tkires limitent leurs niouvemens, (jui sont encore contenus
par des faisceaux ou des enveloppes attachées aux
côtés des articulations, et qu'on appelle des ligamens.
C'est d'après les diverses dispositions de ces appareils
osseux et musculaires, et d'après la forme et la propoi-tion
des membres qui en résultent, que les animaux sont en
état d'exécuter les innombraloles monvemensqui entrent
dans la marche, le saut, le vol et la natation.
Les fibres musculaires affectées à la digestion et à la
circulation ne sont pas soumises à la volonté; elles reçoivent
cependant des nerfs; mais, conmie nous l'avons dit,
les principaux de ceux qui s'y rendent éprouvent des subdivisions
et des renflemens qui paraissent avoir pour objet
de les soustraire à l'empire du moi. Ce n'est que dans
les passions et les autres affections fortes de l'âme que
l'empire du moi se fait sentir malgré ces barrières, et
presque toujours c'est pour troubler l'ordre de ces fonctions
végétatives. Ce n'est aussi que dans l'état maladif
que ces fonctions sont accompagnées de sensations. Ordinairement
la digestion s'opère sans que l'animal s'en
aperçoive.
Les alimens, divisés par les mâchoires et par les dents,
ou pompés quand l'animal n'eu prend que de liquides,
sont avalés par des mouvemens musculaires de l'arrièrebouche
et du gosier, et déposés dans les premières ].arties
du canal alimentaire, ordinairemeut renllées eu uu
DES rONOTlOKS ORGANIQUES. 5U
ou plusieurs estomacs; ils y sont pénétrés par des sucs
propres à les dissoudre.
Conduits ensuite dans le reste du canal, ils y reçoivent
encore d'autres sucs destinés à achever leur préparation.
Les parois du canal ont des pores qui tirent de cette
masse alimentaire la portion convenable pour la nutritioù,
et le résidu inutile est rejeté comme excrément.
Le canal dans lequel s'opère ce premier acte de la nutrition
est une continuation de la peau, et se compose de
lames semblables aux siennes; les fibres mêmes qui fentourent
sont analogues à celles qui adhèrent à la face
interne de la peau, et qu'on nomme le pannicule charnu;
il se fiiit clans tout l'intérieur du canal une transsudation
qui a des rapports avec la transpiration cutanée, et qui
devient plus abondante quand celle-ci est supprimée; la
peau exerce même une absorption fort analogue à celle
des intestins.
Il n'y a que les derniers des animaux où les excrémens
ressortent par la bouche, et dont fintestin ait la forme
d'uu sac sans issue.
Parmi ceux mêmes où le canal intestinal a des orifices,
il en est beaucoup où le suc nourricier, absorbé par les
parois de l'intestin, se répand immédiatement dans la
spongiosité du corps : toute la.classe des insectes parait
y appartenir.
Maisàcomiiter des Arachnides et des Vers, le sue nour-
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