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âO INTRODUCTION.
Oil est done oblige d'admettre certaines Cornies, qui
se sont perpe'tuées depuis l'origine des choses sans excéder
ces limites; et tous les êtres appartenant à l'une de
ces formes constituent ce que l'on appelle une espèce.
Les variétés sont des subdivisions accidentelles de
l'espèce.
La génération étant le seul moyen de connaître les
limites auxquelles les variétés peuvent s'étendre, on doit
définir l'espèce, la réunion des individus descendus l'un
de l'autre ou de parens communs, et de ceux qui leur
ressemblent autant qu'ils se ressemblent entre eux ;
mais, quoique cette définition soit rigoureuse, on sent
que son application à des individus déterminés peut
être fort difficile, quand on n'a pas fait les expériences
nécessaires.
En résumé, l'absorption, l'assimilation, l'exhalation,
le développement, la génération, sont les fonctions communes
à tous les corps vivans; la naissance et la mort,
les termes universels de leur existence; un tissu aréolaire,
contractile, contenant dans ses mailles des liquides
ou des gaz en mouvement, l'essence générale de leur
structure ; des substances presque toutes susceptibles
de se convertir en liquides ou en gaz, et des combinaisons
capables de se transformer aisément les unes dans
les autres, le fonds de leur composition ciiimique. Des
formes fixes, et qui se perpétuent par la génération,
DIVISION DES ÈTKES ORGANISÉS. 21
distinguent leurs espèces, déterminent la complication
des fonctions secondaires propres à chacune d'elles, et
leur assignent le rôle qu'elles doivent jouer dans l'ensemble
de l'univers. Ces formes ne se produisent ni ne se
changent elles-mêmes, la vie suppose leur existence;
elle ne peut s'allumer que dans des organisations toutes
préparées ; et les méditations les plus profondes, comme
les observations les plus délicates, n'aboutissent qu'au
mystère de la préexistence des germes.
Division des êtres organisés en . i végétaux
Les êtres vivans ou organisés ont été subdivisés, dès
les premiers temps, en e'tres animés, c'est-à-dire sensibles
et mobiles, et en êtres inanimés, qui ne jouissent
ni de l'une ni de l'autre de ces facultés, et qui sont réduits
à la faculté commune de végéter. Quoique plusieurs
plantes retirent leurs feuilles quand on les touche,
que les racines se dirigent constamment vers l'humidité,
les feuilles vers l'air et vers la lumière, que
quelques parties des végétaux paraissent même montrer