INTRODUCTION.
centrale même : ce sont les rêves et les visions ou certaines
sensations accidentelles.
Par masses centrales, nons entendons une partie du
système nerveux d'autant plus circonscrite que l'animal
est plus parfait. Dans l'homme, c'est exclusivement une
portion restreinte du cerveau; mais dans les reptiles,
c'est déjà le cerveau et la moelle entière, et chacune de
leurs parties prise séparément; en sorte que l'absence
de tout le cerveau n'empêche pas de sentir. L'extension
est bien plus grande encore dans les classes inférieures.
La perception acquise par le MOI produit Yimage de
la sensation éprouvée. Nous reportons hors de nous la
cause de la sensation,' et nous nous donnons ainsi Vidée
de l'objet qui l'a produite. Par une loi nécessaire de notre
intelligence, toutes les idées d'objets matériels sont dans
le temps et dans l'espace.
Les modifications éprouvées par les masses médullaires
y laissent des impressions qui se reproduisent, et
rappellent à l'esprit les images et les idées : c'est la mémoire,
faculté corporelle qui varie beaucoup selon l'âge
et la santé.
Les idées qui se ressemblent, ou qui ont été acquises
en même temps, se rappellent l'une l'autre : c'est Y association
des idées. L'ordre, l'étendue et la promptitude de
cette association constituent la perfection de la mémoire.
DES FONCTIONS INTELLECTUELLES. à'i
Chaque objet se présente à la mémoire avec toutes ses
qualités ou avec toutes les idées accessoires.
Uintelligence a le pouvoir de séparer ces idées accessoires
des objets, et de réunir celles qui se retrouvent les
mêmes dans plusieurs objets sous une idée générale,
dont l'objet n'existe réellement nulle part, et ne se présente
non plus nullement isolé : c'est Xabstraction.
Toute sensation étant plus ou moins agréable ou désagréable
, l'expérience et des essais répétés montrent
promptement les mouvemens qu'il faut faire pour se procurer
les unes et éviter les autres, et l'intelligence s'abstrait,
à cet égard, des règles générales pour diriger la
'volonté.
Une sensation agréable pouvant avoir des suites qui
ne le sont pas, et réciproquement, les sensations subséquentes
s'associent à l'idée de la sensation primitive, et
modifient à son égard les règles abstraites par l'intelligeuce
: c'est la prudence.
De l'application des règles aux idées générales, résultent
des espèces de formules qui s'adaptent ensuite aisément
aux cas particuliers : c'est le raisonnement.
Un vif souvenir des sensations primitives et associées,
et des impressions de plaisir et de peine qui s'y rattachent
: c'est Ximagination.
Un être privilégié, l'homme, a la faculté d'associer ses
idées générales à des images particulières et plus ou
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