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f-es trois genres restaiis ont le noyan osseux tie leurs
comes occupé en grande partie par des cellules qui communiquent
avec les sinus frontaux. La direction de leurs
cornes a donné les motifs de leurs divisions.
LES CHÈYRIiS
(cAI'ItA. L. )
(Pl. g j , tig. I, 2.)
Ont les cornes dirigées en haut et en arrière ; leur menton
est généralement garni d'une longue barbe et leur chanfrein
presque toujours concave.
VMGAGRE ou CHÈVRE SAUVAGE (Cajn-a oegragns. Gm.), Cuv.
Ménag. du Mus. ln-8, II, 177.
Qui par-ail la souche de loutes les variélés de nos chèvres domestiques,
se dislingue par ses cornes traiichanles en avant, très grandes dans le
mâle, courtes el quelquefois nulles dans la femelle; ce qui arrive aussi
dans les deux espèces de bouquetins. Elle habite en troupes sur les
montagnes de Perse, où elle est connue sous le nom de faseng, el peutêtre
sur celles de plusieurs autres pays, même dans les Alpes. Le bézoard
oriental est une concrétion que l'on trouve dans ses intestins.
Les boucs et les chèvres domestiques {nai)ra hircus, L.) varient à l'inlini
pour la taille, pour la couleur, la longueur cl la finesse du poil j
pour la grandeur el même le nombre des cornes. Les chèvres d'Angora,
en Cappadoce, ont le poil pins don* et le plus soyeux. Celles du Thibet
sont devenues célèbres par la laine d'une admirable finesse qui croit
entre leurs poils, el dont on fabrique les cachemires. Il y a dansla haute
Egypte une race à poil ras , à chanfrein bombé, à michoire inférieure
avancée, qui est peut-être un produit de bâtardise. Les chèvres de Guinée,
dites membrines et de .luida, sont très petites el ont les cornes couchées
en arrière. Tous cesanimaui sont robustes, capricieux, vagabonds,
tiennent de leur origine montagnarde, aiment les lieux secs et sauvages,
el se nourrissent d'hei-bes grossières ou de pousses d'arbu.sles. Ils sont
très nuisibles aux foréls. On ne mange guère que le chevreau ; mais le
KllMINANS. .-2t
lait do chèvre est utile dans plusieurs maladies. La chèvre peut porter à
sept mois ; sa geslation en dure cinq ; elle fait d'ordinaire deux petits. Le
bouc engendre à un an ; un seulsuflità plus de cent chèvres ; il est vieux
!i cin-] ou six ans.
Le BOVQVETm [ Capra ibex. L.), Huff. Xll. pl. xi l i. Sell. CCLXXXl {a).
A de grandes cornes carrées en avant, et marquées de noeuds saillans
Cl Irinsverses. Il habite les sommets les plus élevés des hautes chaînes
de nmniagne.s, dans tout l'ancien continent.
Le BOUQVETin DU CAUCASE (Capra caucasica.), Culdenst.
Acl. petro]). 1779. 11. pl. XVI, XYII. Schr. CCLXXXl. B.
Se dislingue par de grandes cornes triangulaires, obtuses mais non
carrées en avant, noueuses comme celles du précédent. Les deux espèces
se mêlent avec la chèvi-e domestique (l).
LES MOUTONS
( ovis. L. )
(Pl. 93, fig. 3,4,5.)
Ont les cornes dirigées en arriéreet revenant plus on moins
en avant, en spirale ; leur chanfrein est généralement convexe,
et ils manquent de barbe. Ils méritaient si peu d'être séparés
génériquement des chèvres, qu'ils produisent avec elles des
métis féconds.
Il y a, comme dans le genre du bouc, plusieurs races on espèces
sauvages assez voisines.
(r) AjOHtPz te nouquenii rl'ÉIÎùopie ,
Fred. Cuv. Mammif. li).
t.e Bouquetin à crinière ti'/ifriqiie, Tnr-
M Pl. ,)3, llg.
MAMMIFKRKS
khaitse, Siirn, Danicl.s , Afrir. Scenery,
pl. xxtv.
(¿) Pl. 93, iig. I