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p e d e s , et devient même cassante. On lui donne le nom
d e suif. Leurs mamel les sont placées ent r e leurs cuisses.
L e s ruminans sont, de tous les animaux, ceux dont
l ' h o m m e tire le plus d e parti. II p eut manger de tous, et
c ' e s t m ême d'eux qu'il tire presque toute la chai r dont il
s e nourrit. Plusieurs lui servent de bêtes de somme;
d ' a u t r e s lui sont utiles par leur lait, leur suif, leur cuir,
l e u r s cornes et d'autres productions.
Les deux premiers genres n'ont point de cornes.
LES CHAMEAUX
( CAMiiLCS. L. )
[l'limclie 85.}
Se rapprochent un peu plus que les autres de l'ordre précédent.
Ils ont non-seulement toujours des canines aux deux
mâchoires, mais encore deux dents pointues implantées dans
l'os incisif, les incisives inférieures au nombre de six, et les
molaires de vingt ou de dix-huit seulement ("), attribut qu'ils
possèdent seuls parmi les rtuninans, ainsi que d'avoir le scaphoïde
et le cuboïde du tarse séparés. Au lieu de ce grand sabot
aplati au côté interne qui enveloppe toute la partie inférieure
de chaque doigt et détermine la figure du pied fourchu
ordinaire, ils n'en ont qu'un petit, adhérant seulement à la
dernière phalange, et de forme symétrique comnte les sabots
des pachydermes ('). Leur lèvre renflée et lèndue, leur long
(a) l'I. si. i¡B , (i) l'I. 85, lif. I h. 1
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cou, leurs orbites saillans, la faiblesse de leur croupe, la proportion
désagréable de leurs Jambes et de leurs pieds, en font
des ètresen quelque sorte d i f formes ; mais leur extrême sobriété,
et la faculté qu'ils ont de passer plusieurs jours sans boire, les
rendent de première utilité.
Celtefaculté tient probablement à d e grands amas de cellules
qui garnissent les côtés de leur panse, et dans lesquelles il se
retient ou se produit continuellement de l'eau. Les autres ruminans
n'en ont point de semblables.
Les chameaux urinent en arrière, mais leur verge change de
direction pour l'accouplement, qui se fait avec beaucoup de
p e i n e , et pendant lequel la femelle reste couchée. Au temps
d u rut, il suinte de leur tête une humeur fétide.
L E S CHAMEAUX proprement dits
(IM. 85, lig. I.)
Ont les deux doigts réunis en dessous, jusque près de la poinle, par une
semelle commune et le dos chargé de loupes de graisse. Ce sont de grands
animaux del'ancien monde dont on connail deux espèces, toutes les deux
complètement réduites à l'état domestique (1).
Le CHAMEAU À DBUX BOSSES {Cnmehis baclriainis. L.),
Biiff. XI, xxu W.
Oi-iginaire du centre de l'Asie, et qui descend beaucoup moins vers te
midi que
Le CHAMEAU A UNE SEULE BOSSE [Cameliis dromedarim. L.j.
Buff. XI, IX.
Qui s'est répandu d'Arabie dans tout le nord de l'Afrique et dans une
grande partie de la Syrie, et de la Perse, etc.
(r) PalKis laitporle, sur foi dos Bou-
(li.lros el ihís TarUn-os, (ju'il y a dos chiinii'iuix
saiivii{;csilaiis les (Icsei'lsilii niilieii il<'
(a) IM. «j, fii?. 1.
l'Asie ; mais il faut remarquer que les Calniouques,
par principe de rdigion, doniicut
la iiboric à loiilfs serles il'auiinaii.x.