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de la langue et des narines est particulièrement organisée;
la première, au moyen de papilles plus bombées et
])lus spongieuses; la seconde, par son extrême délicatesse
et la mnltiplication de sa surface toujours humide.
Nous avons déjà parlé de l'oeil et de l'oreille en général,
[/organe de la génération est doué d'un sixième sens qui
est dans sa peau intérieure; celle de l'estomac et des intestins
fait connaître aussi, par des sensations propres,
l'état de ces viscères. 11 peut naître enfin dans toutes les
parties du corps, par des aceidens ou par des maladies,
lies sensations plus ou moins douloureuses.
Beaucoup d'animaux manquent d'oreilles et de narines ;
plusieurs d'yeux; il y en a qui sont réduits au toucher,
lequel ne manque jamais.
L'action reçue par les organes extérieurs se propage
par les nerfs jusqu'aux masses centrales du système nerveux
qui, dans les animaux supérieurs, se composent du
cerveau et de la moelle épinière. Plus l'animal est d'une
nature élevée, plus le cerveau est volumineux, plus le
pouvoir sensitif y est concentré; à mesure que l'animal
est placé plus bas dans l'échelle, les masses médullaires
se dispersent; dans les genres les plus imparfaits, la substance
nerveuse tout entière semble se fondre dans la
substance générale du corj)S.
On nomme tête la partie du corps qui contient le cerveau
et les principaux organes des sens.
DES FO'NCTIONS ORGANIQUES. "7
Q)uand l'animal a reçu nue sensation, et qu'elle détermine
en lui une volonté, c'est encore par les nerfs qu'il
transmet cette volonté aux muscles.
Les muscles sont des faisceaux de fibres charnues dont
les contractions produisent tous les mouvemens du corps
animal. Les extensions des membres, tous les allongemens
des parties, sont l'effet de contractions musculaires,
aussi bien que les flexions et les raccoureissemens. Les
muscles de chaque animal sont disposés en nombre et en
direction pour les mouvemens qu'il peut avoir à exécuter;
et quand ces mouvemens doivent se faire avec quelque
vigueur, les muscles s'insèrent à des parties dures articulées
les unes sur les autres, et qui peuvent être considérées
conmie autant de leviers. Ces parties portent le
nom d'os dans les animaux vertébrés, où elles sont intérieures
et formées d'une masse gélatineuse, péjiétrée de
molécules de phosphate de chaux. On les appelle coquilles,
croûtes, écailles dans les Mollusques, les Crustacés,
les Insectes où elles sont extérieures et composées de
substance calcaire ou cornée, qui transsude entre la peau
et l'épiderme.
Les filires charnues s'insèrent aux parties dures, par
le moyen d'autres fibres d'une nature gélatineuse, qui ont
l'air d'être la continuation des [¡remières, et qui forment
ce que fou appelle des tendons.
I<es configurations des faces articulaires des parties