M ï j l' R É l ' A C E
J'ai cru aussi devoir conserver pour les reptiles la
division générale de mon ami M. Brongniart; mais
j'ai fait de grands travaux anatomiqnes pour arriver
aux subdivisions ultérieures. M. Oppel, comme je l'ai
dit, a profité en partie de ces travaux préparatoires;
et toutes les fois qu'en définitive mes genres se sont accordés
avec les siens , j'en ai averti. L'ouvrage de Daudin,
tout médiocre qu'il est, m'a été utile pour les indications
de détail; mais les divisions partic\ilièi'es que
j'ai données dans les genres des Monitors et des Geckos
sont le produit de mes propres observations, faites sur
un grand nombre de reptiles nouvellement aj^portés
au Muséum par Péron et M. Geoffi'oy.
Mes travaux sur les poissons me paraissent cé que
j'ai fait de plus considérable touchant les animaux vertébrés.
Notre Muséum ayant reçu un grand nombre de
poissons, depuis que le célèbre ouvrage de M. de Lacépède
a été publié, j'ai pu ajouter plusieurs subdivisions
à celles de ce savant naturaliste, combiner autrement
plusieurs espèces, et nmltiplier les observations
anatomiqnes. J'ai eu aussi des moyens de mieux
constater les espèces de Comrnerson et de ([uelques
j'avais fait mes autres distribuliinis, de
manière à les rendie publiques , dans le
s'est at tribué, dans un ouvrage tout rec
e n t , la réunion des picoe avec Ws passures.
J e l'avais im|.rimw! dès i 798, tout comme Muséum, dès 1811 et 1 S 1 a .
DE LA l'RKMlÈRE ÉDITION. »»v i j
autres voyageurs; et, à cet égard, je dois beaucoup à
une revue qu'a faite M. Duméril des dessins de Comrnerson,
et des poissons secs qu'il avait apportés, mais
qui n'ont été recouvrés que depuis peu : ressources auxquelles
j'ai joint celles que m'offraient les poissons rapportés
par Péron de l'Océan et de l'Archipel des Indes;
ceux que j'ai recueillis dans la Méditerranée, et les collections
faites à la côte de Coromandel par feu Sonnerat,
à l'Ile-de-France par M. Matthieu, dans le Nil et dans
la Mer Rouge par M. Geoffroy, etc. J'ai pu ainsi vérifier
la plupart des espèces de Bloch , de Kussel et d'au -
très, et faire préparer les squelettes et les viscères de
presque tous les sous-genres, en sorte que cette partie
offrira, j'espère, beaucoup de nouveautés aux ichtyologistes.
Quant à ma division de cette classe, je Conviens qu'elle
est peu commode pour l'usage, mais je la crois au moins
plus naturelle qu'aucune des précédentes; en la publiant,
il y a quelque temps, je ne l'ai donnée que pour ce
qu'elle vaut ; et si quelqu'un découvre un principe de
division plus net et aussi conforme à l'organisation, je
m'empresserai de l'adopter.
Il est connu que tous les travaux qui ont eu lieu sur
la division générale des animaux sans vertèbres ne sont
que des modifications de ce que j'ai proposé en 1795
dans le plus ancien de mes Mémoires, et l'on sait en