' MAMMI F ÈRE S .
Le RENARD DV CAP {Cams niesomelas) (1), Solirel). XCV.
Fauve sur les f lancs, lo mi l ieu du dos noir, mélé de blanc , cl finissant
en pointe en arrière ; les oreilles rousses ainsi que les pieds, les deux
tiers postérieurs de la queue noirs, etc....
L ' i n t é r i e u r de l'Afrique produit des espèces de renards remarquables
par la grandeur de leurs oreilles et la force des poils de leurs moustaches ;
c e sont les h é g a i o t i s d'Illiger. On en connaît deux :
Le c. MÉGALOTIS de Lalande.
Espèce du Cap, un peu moindre que notre renard commun, plus
haute sur jambes , gris-jaunâtre dessus , blanchâtre dessous, les pieds,
la queue et une ligne dorsale noires.
Le C. ZERDA Gmel. ou FEKSECie Bruce. Buff. Suf . Ill, xix. {a)
A les orei l les encore plus grandes ; c'est une petite espèce, d'un fau\e
presque blanc , qui se creuse des terriers dans les sables de la Nubie(2) ;
son poil est laineux, et il en a jusque sous les doigts.
Enfin on peut placer à la suite des chiens, comme un quatrième sousg
e n r e , distingué par le nombre de ses doigts, qui est de quatre à tous les
pieds.
Le CHrEW SAUVAGE DV CAP {Hyoena venatica. Burschell.
Hyoenapicta. Temm.), An. gén. des Se. phys., III. (A)
Qui a la dentition des chiens et non pas des hyènes , la taille élancée,
le pelage marbré de b l anc , de fauve, de gris et de noirâtre ; la taille du
l o u p , de grandes oreilles, noires au bout, etc. Il vit en grandes troupes,
e t approche très près de la ville du Cap, dont i l dévaste les environs.
( i ) Gmel. l'a confondu avec l'adive de fon exagéré la grandeur des oreilles. On î
Buffon , qui est line espèce factice , et ne
diffère point du cliacal.
(a) La ligure de Bruce , copiée par Buffon,
et ensuite par tous les compilateurs, a
(«) Pl. 36, Cg. j.
enfin une bonne figure el une description
exacte de cet animnl, dans le Voy. de Kuppel,
Zoolog., pl. irr,
{b) Pl. 37, fig. î.
CAKNASSIEKS,
LES CIVETTES
( V I V E K R A . )
(Planche 38.)
Ont trois fausses molaires en haut, quatre en bas, dont les
antérieures tombent quelquefois; deux tuberculeuses assez
grandes en haut, une seule en bas, et deux tubercules saillans
au côté interne de leur carnassière inférieure en avant, le
reste de cette dent étant plus ou moins tuberculeux ("). Leur
langue est hérissée de papilles aigtiès et rudes; leurs ongles se.
redressent plus ou moins dans la marche ; et près de leur
anus est une poche plus ou moins profonde, où des glandes
particulières font suinter une matière onctueuse et souvent
odorante.
Elles se divisent en quatre sous-genres :
LES CIVETTES proprement dites,
(VIVERRA. Cuv.)
(Pl. 58, fig. I.)
Où la poche profonde, située entre l'anus et l'organe de la génération,
e t divisée en deux sacs, se remplit d'une pommade abondante, d'une forte
odeur musquée, produite par des glandes qui entourent la poche. Cette
substance est un article de commerce pour la parfumerie. On l'employait
davantage lorsque le musc et l 'ambre gris étaient moins connus. Leur pup
i l le demeure ronde pendant le jour , et leurs ongles ne se retirent qu'à
demi.
La CIVETTE (Viverra civetta. Liu.), Buff. IX, xxxiv. (S)
Cendrée, irrégul ièrement barrée et tachetée de noi r ; la queue moindre
que le corps, noire vers le bout , avec quatre ou cinq anneaux vers sa
(«) M, 33 4Ü, % . ». (¿) l'I. 38, flg. [
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