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2i>0 MAMMI F E R E S .
prépuce, produisent une pommade d'une odeur forte, employée
en médecine sous le nom de castoreum. Dans le. deux
sexes, les organes de la génération aboutissent à l'extrémité
du rectum, en sorte qu'il n'y a qu'une seule ouverture extérieure.
Le CASTOR DU CANADA {Castor fiber. ), Buff. VIII, xxxvi . taj
Surpasse le blaireau par sa taille : c'est, de tous les quadrupèdes, celui
qui mel le plus d' industri e à la fabrication de sa demeure, à laquelle
il travaille en société dans les lieux les plus solitaires du nord de l'Amérique.
Les castors choisissent des eaux assez profondes pour ne pas geler jusqu'au
fond, et, autant qu'ils le peuvent, des eaux courantes, parce qu'en
coupant le bois au-dessus, le courant l'amène où ils veulent . Ils soutiennent
l'eau à une égale hauteur par une digue de toutes sortes de branches
mêlées de pierres et de l imon, qu'ils renforcent tous les ans, et qui fmit
par germer etse changer en une véritable haie. Les huttes particulières
servent à deux ou trois lamilles, et ont deux étages : le supérieur à sec
pour les animaux, l'inférieur sous l'eau pour les provisions d'écorces. Il
n 'y a que celui-ci d'ouvert, et la port e donne sous l'eau sans communication
avec la terre. Ces hut tes sont faites de branches entrelacées et garnies
de l imon. Les castors ont d'ailleurs plusieurs terriers le long du rivage,
où ils se réfugient quand on at taque leurs huttes. Leurs bûtimens
n e leur servent que l'hiver; l'été ils s'éparpillent et vivent chacun pour
soi.
On appr ivoise aisément le castor , et on l 'accoutume à vivre de matières
animales.
Le castor du Canada est d'un brun roussûtre uniforme; sa fourrure
est, comme on sait, très recherchée pour le feutrage. Il y en a de blonds,
de noirs et quelquefois de blancs.
Nous n'avons pu encore constater, malgré des comparaisons scrupuleuses,
si les castors ou bièvres qui vivent dans des terriers le long du
Rhône, du Danube, du Weser et d'autres rivières, sont difPérens par l'espèce
de celui d'Amérique ; ou si le voisinage des hommes est ce qui les
empêche de bâtir.
la) IM. <53, flg. a
. LES COUIA
( MYOPOTAMUS. Commersou ).
(l'i. (;:5, n^. a.)
Kessemblent aux castors par la taille, par leurs quatre molaires («) àpeu
près composées de même, par leurs vigoureuses incisives {¿) teintes
en jaune, et par leurs pieds tons à cinq doigts, et dont ceux de derrière
sont palmés, mais leur queue est ronde et allongée. Ce sont aussi des animaux
aquatiques.
On n'en connaît qu'un
Le COVÏ [Mus. coipus. Molin.), Geoff. Ann. Mus. VI, pl. 35. (c)
Qui vit dans des terriers au bord des rivières, dans une grande partie
de l'Amérique méridionale. Son poil gris jaunûl re, fourni de duvet à sa
base, s'emploie par les chapel ier s comme celui du castor, et il est en conséquence
un objet injpoi tant de commerce. On en import e les peaux pa
milliers en Europe.
LES PORCS-ÉPICS
( H Y S T H I X . L i n . )
(l'IiiDches 64,65.)
Se font reconnaître au premier coiip-d'oeil par les piquant
roides et pointus dont ils sont armés, comme les hérissons
parmi les carnassiers. Leurs mâchelières ('') sont au nombre
de quatre partout, à couronne plate, diversement modifiée
par des lames d'émail, qui y laissent des intervalles enfoncés;
leur langue est hérissée d'écaillés épineuses ; leurs clavicules
sont trop petites pour s'appuyer siu' le sternum et l'omoplate:
elles ne sont suspendues que par des ligamens. Ces animaux
(..) ]'l. (33, lig. 1 s, I
(c) Pl. 6Î, iig. I.
(4) l'I. ()3, lig I e.
('/) Pl. (i.i. fig. la.ii.t K l i 1,1.65. lig. •>,!,