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MAMMIFÈBES.
marche plantigrade une qneiie longue et prenante comme
celle (les sapajous, un museau court, une langue gr(;le et extensible
: deux mâclieliéres pointues en avant, et trois tubeiculeuses
en arrière.
On n'en connaît qu'une cspèce (ivVfrra muiivolvula Cm.), Uuff.,
Supp. Iir, L, et mieux, Fréd.Ouv., Mammif., des parties cliaudcs île
l'Amérique l't de quelques-unes des grandes Antilles, où elle se nomme
volto; grande comme line fouine, à poil laineux, d'un gris ou briin
jaunillrej nocluine, d'un naturel assez doux, et pouvant vivre de fruils,
de miel, de lait, de sang, etc....
LES BLAIREAUX,
( M t î L E S . Storr.)
(l'I. 32. Ce. 2.)
QueLinnoeus plaçait, comme les ratons, dans le genre des
ours, ont une très petite dent derrière la canine, puis deux
molaires pointues, suivies en liant d'une que l'on commence
à reconnaître pour carnassière au vestige de tranchant qui
se montre sur son côté externe; derrière elle en est une
tuberculeuse carrée , la plus grande de toutes ; en bas, la
pénultième commence aussi à montrer de la ressemblance avec
les carnassières inférieures ; mais comme elle a à son bord
interne deux tubercules aussi élevés que son tranchant, elle
joue le rôle de tuberculeuse : la dernière d'en bas est très
petite (•).
Ce sont des animaux à marche rampante et à vie nocturne
comme tous les précédens, dont la queue est courte, les doigts
très engagés dans la peau, et qui se distinguent en outre éminemment
par une poche située sous la queue, et d'où suinte
une humeur grasse et fétide. Leurs ongles de devant très
allongés les rendent habiles à fouir la terre.
CARNASSIERS. IGO
Le BLAIBEAU D'EVROPE{Urmsmele$. Lin.), Buff. V I I , vii.(o)
Grisâtre dessus, noir dessous, une bande noirâtre de chaque côté de
la téle. Le blaireau d'Amérique, mei. hudsoniu, , n'en diflèrc pas beaucoup.
LES GLOUTONS
( g c l o . Storr.)
(l'I. 33. (Ig. ,.)
Avaient aussi été placés dans le genre des ours, par Linna
us ; mais ils se rapprochent davantage dès martes par leurs
dents, aussi bien que par tout leur naturel, et ne tiennent
plus aux ours que par leur marche plantigrade. Ils ont trois
fausses molaires en haut et quatre en bas, en avant de la carnassière,
qui est bien caractérisée, et derrière elle une petite
tuberculeuse, qui à la mâchoire supérieure est plus large que
longue ('). Leur carnassière supérieure n'a qu'un petit tubercule
intérieur. C'est à-peu-près le même système dentaire des
martes. Ce sont des animaux à queue médiocre , avec un pli
dessous au lieu de poche, et d'ailleurs assez semblables aux
blaireaux pour le port.
L'espèce la plus célèbre est le ¡loulon du Nord, rossomok des Russes
^ursus g,do, Lin.), ButT., Supp. III, xivi n H. Grand comme notre blaireau,
ordman'ement d'un beau poil marron-foncé, avec un disque plus
brun sur le dos, mais quelquefois de teintes plus pilles. Il habile les
pays les plus glacés du Nord, passe pour très cruel , chasse la nuit, ne
s'assoupit point pendant l'hiver, se rend mailre des plus grands animaux
, en sautant sur eux de dessus un arbre. Sa voracité a été ridiculement
exagérée par quelques auteurs. Le •volverennc du nord de VAmérique
( luscu,, Lin. ), Edw., 103, ne pai-ait pas en différer par des
caractères constans ; il a des teintes en général plus pairs.
Les pays chauds produisent quelques espèces qui ne peuvent être ran-
(a) Pl. 2r) i'is, ilg. 4. W Pl. 3!, fig. (») l'I. 33, (1 H l'I. ,33, lig. ,.