MAMMII'ÈKliS.
supérieures, il'un petit ilisriiie au bord interne. Les mâles ont
lie plus deux petites canines à la mâchoire supérieure, et quelquefois
à toutes les deux, qui manquent presque toujcu-saux
femelles. Entre ces canines et la pr emière molaire, est l'espace
^ide qui répond à l'angle des lèvres, où l'on place le mors, et
au moyen duquel seul, l'homme est parvenu à dompter ces
vigoureux quadrupèdes. Leur estomac est simple et médiocre ;
mais leurs intestins sont très longs et leur coecum énorme. Les
mamelles sont entre les cuisses.
U CHBVAL [Bquus caballus. Lin.), Diiff. IV, l.
Noble compagnon de l'i.ommeà la chasse, à la guei i e et dans les travaux
de l'agriculture, des arts et du commerce, est le plus important et
te mieux soigné des animaux que nous avons soumis. Il parait qu'il
n'existe plus à l'étal sauvage que dans les lieux où l'on a laissé en liber té
des chevaux auparavant domestiques, comme en Tartarie et en Amérique
; ils y vivent en troupes, conduites et défendues chacune par un
vieux mâle. Les jeunes miles, chassés aussitôt qu'ils sont adultes, suivent
ces troupes de loin jusqu' à ce qu'ils, puissent attirer de jeunes jumens.
En esclavage, le poulain tette six à sept mois; on sépare les sexes à
deux ans; on commence à les attacher et i les panser à trois ans; ce
n'est qu'à quatre qu'on les monte, el qu'ils peuvent engendrer sans se
nuire. La jument porte onze mois.
L'âge du cheval se connail surtout aux incisives. Celles de lait commencent
à pousser quinze jours après la naissance; à deux ans el demi , les
mitoyennes sont remplacées ; à troi s et demi, les deux suivantes ; à quatre
el demi, les deux extrêmes, appelées les coins. Toutes ces dénis, à
couronne d'abord creuse, perdent petit b petit cet enfoncement parla
d é t n l i o n . A sept ansel demi ou huit ans, tous les creux sont elTacés, et
le cheval ne marque plus.
Les canines inférieures viennent à trois ans et demi, les supérieures à
q u a t r e ; elles restent pointues jusqu'à six ; à dix, elles commencent à se
déchausser.
La durée de la vie du cheval ne passe guère trente ans.
Tout le monde sailà quel point cet animal varie par la couleur et par
la (aille. .Ses principales races oiil même des ditréieiices sensibles dans
PACIITUURMES, 29S
les formes de la léte, dans les proport ions, et se caractérisent chacune
de préférence pour tes divers emplois.
Les plus svelles, les plus rapides, sont les chevaux arabes, qui ont aidé
à perfect ionner la race espagnole, et contribué avec celle-ci à former la
race anglaise : les plus gros et les plus forls viennent des eùles de la
mer du INord ; les plus petits, du nord de la Suède et de la Corse. Les
chevaux sauvages ont la léte grosse, le poil crépu, et des proportions
peu agréables.
Le DZIGGVETAI ( Kr/ims hemimms. Pall. ) , Schrcb (a]
Est une espèce qui, pour les proportions, tient le milieu entre le cheval
el l'âne, el qui vit en troupes dans les déserts sablonneux du centre
de l'Asie. Il est isabelle, à crinière età ligne dorsale noires ; sa queue se
termine par une houppe noire. C'est probablement le mulcl sauvage des
anciens.
VANE {Equus asinus. Lin.}, liuff. IV, xi.
Se reconnaît à ses longues oreilles, à la houppe du bout de sa queue,
à la croix noire qu'il a sur les épaules, et qui est le premier indice des
bandes qui distinguent les espèces suivantes. Originaire des grands déserts
de t'inlérieur de l'Asie, il s'y trouve encore à l'état sauvage, en
troupes innombrables, qui se por tent du nor d au midi selon les saisons.
Aussi vient-il mal dans les pays trop septentrionaux. Chacun connaît sa
patience, sa sobriété, son tempérament robuste, cl les services qu'il rend
aux pauvres campagnards.
Sa voix raiique (appelée braire), tient à deux peliles cavités particulières
du fond de son larynx.
Le ZÈBRE {Equus xebra. Lin.), Buff. XII, J.
Presque de la forme de l'àne, raye partout Iransversalement de blanc
et de noir avec une parfaite régularité. Il est originaire de toute la partie
méridionale de l'Afrique. Nous avons vu un zèbre femelle produire
successivement avec l'âne et avec le cheval.
M l'I- S3, f.g. ,.