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la canine plus nombreuses qu'aux ours d'Europe ; on en a vu des individus
enlièremenl fauves. Il vit ordinairement de fruits sauvages, dévaste
souvent les champs, cl se rend à la c6te, pour y pêcher, quand le
poisson est abondant. Il n'att^ique guère les quadrupijdos que fante d'alimens.
On estime sa chair.
11 y a dans les Cordillères un autre ours noir, à gorge et museau
blancs, et h grands sourcils fauves qui s'unissent sur le chanfrein.
( U- ornatus. Fl'éd. Cuv. Manimif. )'
Les Indes orientales produisent aussi plusieurs ours de couleur noire,
tels que :
VOURS UALAIS (£'. malaianus. Horsfieid. Jav.),
De la presqu'île au-delà du Gange et des lies de la Sonde. Lisse, noir,
le museau fauve, une tache de même couleur en forme de coeur sur la
poitrine. Il cause de grands dommages en grimpant au sommet des cocotiers
pour dévorer leur cime et boire le lait de leurs fruits.
VOIRS DU TJIIBET (¡7. thibetanus. F]'. Cuv. I»lammi(.),
Noir, la lèvre inférieure el une grande marque en forme d'Y sur la
poitrine, blanches; son profil est plus droit et ses ongles plus faibles.
Des montagnes du nord de llnde.
Mais le plus remarquable de ces ours des Indes est
\,'OVRS JONGLEUR {V. lahialus. Blainv. u. Itmgirostris. Tieitm.),
Fréd. Cllv. Mammif.
(l'I. 3„. Cg. ,.)
Qui a le cartilage du nez dilaté, le bout de la lèvre inférieure allongé,
et l'un et l'autre mobiles, et qui prend avec l'âge des poils très touffus
autour de la téte. La,facilité avec laquelle il perd ses incisives l'a fait
prendre autrefois pour un paresseux (1). 11 est noir, et a le museau et les
bouts des pieds fauves ou blanchâtres, et un demi-collier ou une tache
en forme d'Y sous le cou et la poitrine. C'est l'espèce que les bateleurs
indiens aiment h conduire, à cause de sa difformité.
(i) C'est le llradjinis ursmus Aaihin , Joui-n. ilo fhyj de Conicxi., ,:)li.
«I le genre rnueinLus il'Iliger. Voyez, le
CAllNASSIEilS. 165
VOURS BLANC ÜE LA HIER GLACIALE (Ursm maritimus. Lin.), Cllv.
Meiiag. du Mus., iii-8, ji. (is. Copié Schrcb., pl. I4l.
(i'I. 3o, tg. 3.)
Est encore une espèce bien distincte par sa tète allongée et aplatie, et
par son pelage blanc et lisse. Il poursuit les phoques et autres animaux
marins. Des récits exagérés de sa férocité l'on rendu fort célèbre.
LES R.\TONS
( PROCïON. Storr. )
(Pl. 3.,f.i;. I.)
Ont trois arrière-molaires ttilierciileiises, dont les supérieures
sont presque carrées, et trois fausse.s molaires pointues
en avant, formant une série continue jusqu'aux canines,
qui soiit droites et comprimées ("). Leur queue est longue;
mais tout le reste de leur extérieur représente en petit celui
de l'ours. Ils n'appuient la plante entière du pied que lorsqu'ils
sont arrêtés, et relèvent le talon quand ils marchent.
Le RATON ou fl.-iccoo/ï (les Anglo-Américains, MAPACJI ies Mexicains
(Urms lolor. Lin.), Biiff. Vlll, XLUI.
Gris-brun , le museau blanc , un Irait brun en travers des yeux , la
queuB annelée de brun el de blanc; animal de la taille d'un blaireau ,
assez facile 4 apprivoiser, remarquable par le singulier instinct de ne
manger rien sans l'avoir plongé dans l'eau. Il vient de l'Amérique septentrionale,
se nourri t d'oeufs. Chasse aux oiseaux, etc....
Le RATON CRABIER {Vrsus cancrivorus), Buff. Supp. VI, xxxii.
Cendré brun-clai r uniforme ; les anneaux de la queue moins marqués.
De l'Amérique méridionale.
(,.) Pl. Kji/t, 6g. î