vlij I'RKI 'ACK
imprimé eu 1798, et j'améliorai ce travail avec le concours
de M. Duméril, clans les tables annexées an premier
volume de mes I^eçons d Anatomie com])aree ,
eu 1800.
Peut-être me serais-je contenté de ])erfectionncr ces
tables, et aurais-je passé immédiatement à la publication
de ma grande anatomie, si, dans le cours de mes recherches,
je n'avais été bien souvent frappé d'un autre vice
de la plupart des systèmes généraux ou partiels de zoologie;
je veux dire de la confusion où le défaut de critirpie
y a laissé un grand nombre d'espèces, et même
jilusieurs genres.
Non-seulement les classes et les ordres n'étaient jjas
assez conformes .à la nature intime des animavix, pour
servir commodément de base à un traité d'anatomie
comparée; mais les genres, quoique d'ordinaire mieux
constitués, n'offraient eux-mêmes, dans leur nomenclature,
que des ressources insuffisantes, parce que les espèces
n'avaient pas été rangées sous chacun d'eux,
conformément à leurs caractères. Ainsi, eu plaçant le
mantin sous le genre des Morses, la Sirène sous celui des
anguilles, Gmeliu avait rendu toute projiosition générale
relative à l'organisation de ces genres, im[)ossible;
tout comme en rapprochant dans la môme classe, dans
le même ordre, et à côté l'un de l'autre, la Seiche et le
Polype d'eau douce, il avait rendu impossible de dire
Dli l.A PIlliMliiRH KDITIDN.
rieJi de général sur la classe et sur l'ordre <iui embrassaient
des êtres si disparates.
,Ie cite là des exemples pris parmi les plus frappaus ;
mais il en existait une infinité de moins sensibles an premier
coup-d'oeil, qui n'avaient pas des inconvénieus
moins réels.
H ne suffisait donc i)as d'avoir imaginé de nouvelles
distributions de classes et d'ordres, d'y avoir placé convenablement
les genres; il fallait encore examiner toutes
les espèces, afin de savoir si effectivement elles api)artenaient
aux genres où on les avait mises.
Or, quand j'en vins là, je trouvai non-seulement des
espèces groupées ou dispersées contre toute raison, mais
je remarquai que plusieurs n'étaient pas même établies
d'une manière positive, ni par les caractères qu'on leur
assignait, ni par les ligures et les descriptions que l'on
en alléguait.
Tantôt l'une d'elles, au moyen des synonymes, en re-
¡¡résente sous un seul nom plusieurs, et souvent tellement
différentes, quelles ne doivent pas entrer dans le
même genre; tantôt une seule est doublée, triplée, et reparaît
successivement dans plusieurs sous-genres, dans
plusieurs genres, (juelquefois dans des ordres différens.
Que dire, par exemple, du Trichccus maiiatiis de
(Jmeliu, qui, sous ini nom spéciliijue, comprend trois
<'si)cces et deux genres, deux geiu-es différens presque