MAMMIKiiRES.
fois, »mis toiijoiii-s avec des formes bizarres, (iiislyle ligiiré.
Le rameau indien, germain et pélasgicjue ("), est'beaiiconp
plus étendu, et s'est divisé bien plus anciennement; cependant,
l'on reconnaît les affinités les plus multii>liées entre ses
quatre langues principales; le sanscrit, langue aujourd'hui
sacrée des Indous, mère de la plupart des Lingues de l'Indostan;
l'ancienne langue des Pélages, mère commune du
grec, du latm, de beaucoup de langues éteintes, et de toutes
nos langues du midi de l'Europe; le gothique ou tudesque,
d'où sont dérivées les langues du nord etdu nord-ouest, telles
quel-allemand, le hollandais, l'anglais, le danois, le suédois et
leurs dialectes; enfin, la langue appelée esclavonne, et d'où
descendent celles du nord-est, le russe, le polonais, le bohémien
et le vende.
C'est ce grand et respectable rameau de la race caucasique,
qui a porté le plus loin la philosopliie, les sciences et les arts,
et qui en est depuis trente siècles le dépositaire.
Il avait été précédé en Europe par les Celtes, dont les peiiplades
venues par le nord, et autrefois ti-ès étendues, sont maintenant
confinées vers les pointes les plus occidentales, et par
les Cantabres passés d'Afrique en Espagne, et aujourd'hui presque
fondus parmi les nombreuses nations dont la postérité s'est
mêlée dans cette presqu'île.
Les anciens Perses (') ont la même origine que les Indiens ('),
et leurs descendans (') portent encore a ¡irésent les plus grande!
marques de rapports avec nos peujiles d'Europe.
Le rameau scythe et tartare (•), dirigé il'aboi-d vers le nord
et le nord-est, toujours vagabond dan.s les innnenses plaines
de ces contrées, n'en est revenu que pour dévaster les établis-
(») l'I- s, „"- -1, s.
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semens ph.s heureux de ses frères; les Scythes, qui firent si
anciennement des irruptions dans la Haute-Asie; les Parthes
qui y détruisirent la domination grecque et romaine; les Turcs
qui y renversèrent celle des Arabes, et subjuguèrent en Europi
les malheureux restes de la nation grecque, étaient des essaims
/ l e c e rameau: les Finlandais, les Hongrois, en sont des peuplades
en quelque sorte égarées parmi les nations esclavonnes
et tudesques. Le nord et l'est de la mer Caspienne, leur patrie
originaire, nourrissent encore des peuples qui ont la même
origine et parient des langues semblables; mais-ils y sont
meles d'une infinité d'autres petites nations d'origine et de
langues diverses. Les peuples tartares sont restés plus intacts
dans tout cet espace d'où ils ont si long-temps menacé la
Russie, et où ils ont enfin été subjugés par elle, depuis les
bouches du Danube jusqu'au-delà de l'Irtisch. Cependant les
Mongoles, <lans leurs conquêtes, y ont mêlé leur sang, et l'on
en voit surtout beaucoup de traces chez les petits Tartares.
C e s t a l'orient de ce rameau tartare de la race caucasique
que coimnence la race mongolique ('), qui domine ensuite
j n s q u a lOcéan oriental. Ses branches, encore nomades, les
Calmouques, les Kalkas, parcourent le grand «lésert. Trois
fois leurs ancêtres, sous Attila, sous Gengis et sous Tamerlan,
ont porté au loin la terreur de leur nom. Les Chinois en sont
une branche la plus anciennement civilisée, non-seulement
de cette race, mais de tous les peuples connus. Une troisième
branche (les Mantchoux) a conquis récemment la Chine, et la
gouverne encore. I.es Japonais et les Coréens, et presque
toutes les hordes qui .s'étendent au nord-est de la Sibérie
sous la <loniination des Russes, y appartiennent aussi en trèl
grande partie, el l'on y rapporte même aujourd'hui les habi-
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