INTRODUCTION.
souvent ces extrémités artérielles, avant de se changer eu
veines, donnent naissance à des vaisseaux particuliers qui
transportent ce liquide, et c'est au point d'union des deux
genres de vaisseaux qu'il paraît naître ; alors les vaisseaux
sanguins et ces vaisseaux appelés propres forment, par
leur entrelacement, des corps nommés glandes conglomérées
ou sécrétoires.
Dans les animaux qui n'ont pas de circulation, notamment
dans les insectes, le fluide nourricier baigne toutes
les parties; chacime d'elles y puise les molécules nécessaires
à son entretien; s'il faut que quelque liquide soit
produit, des vaisseaux propres flottent dans le fluide
nourricier, et y pompent, par leurs pores, les élémens
nécessaires à la composition de ce liquide.
C'est ainsi que le sang entretient sans cesse la composition
de toutes les parties, et y répare les altérations qui
sont la suite continuelle et nécessaire de leurs fonctions.
Les idées générales que nous pouvons nous faire de cette
opération sont assez claires, quoique nous n'ayons pas
de notion distincte et détaillée de ce qui se passe sur
chaque point; et que, faute de connaître la composition
chimique de chaque partie avec assez de précision, nous
ne puissions nous rendre un compte exact des transformations
nécessaires pour la produire.
Outre les glandes qui séparent du sang les liquides qui
doivent jouer quelque rôle dans l'économie intérieure.
DES FONCTIONS OROANIpOES. iS
il en est qui en séparent des liquides destinés à être rejetés
au dehors, soit simplement comme matières superflues,
telle que Y urine, qui est produite par les reins,
soit pour quelque utilité de l'animal, comme l'encre des
Seiches, la pourpre de divers autres Mollusques, etc.
Quant à la génération, il y a une opération ou un phénomène
encore bien autrement difficile à concevoir que les
sécrétions, c'est la production du germe. Nous avons vu
même qu'on doit la regarder à-peu-près comme incompréhensible;
mais, une fois l'existence du germe admise,
il n'y a point sur la génération de difficulté particulière.
Tant qu'il adhère à sa mère, il est nourri conune s'il
était un de ses organes; et une fois qu'il s'en détache,
il a lui-même sa vie propre, qui est au fond semblable
à celle de l'adulte.
Le germe, l'embryon, le foetus, le petit nouveau-né
ne sont cependant jamais parfaitement de la même forme
que l'adulte, et leur différence est quelquefois assez
grande pour que leur assimilation ait mérité le nom de
métamorphose. Ainsi, personne ne devinerait, s'il ne
l'avait observé ou appris, qu'une chenille dût devenir
un papillon.
Tous les êtres vi vans se métamorphosent plus ou moins
dans le cours de leur accroissement, c'est-à-dire qu'ils
perdent certaines parties et en développent qui étaient
auparavant moins considérables, l^es antennes, les ailes,
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