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Ces lieux espèces sont pins petites que le jaguar . Les voyageurs et les
fourreurs les dcsignenl iuilislinclemenl sous les noms clo léopard, pau-
Ihère, tigre d'Airique, elc. (1)
11 y en a une troisièuie, partifuliôre aux conlrôcs reculées des Indes
orientales, un peu plus basse sur jambes , 5 queue égalant le corps et la
lête ensemble , à taches plus nombreuses et plus pe lles. ( Fdis cMlybcata,
Herm. Schreb., lOl.) (2).
Le COUGUAR, PUMA, ou préteinlu L/i?iV D AMÉRIQUE [Felis
discolor. L.), liiiff. VIII, xix.
Koux, avec de petites taches d'un roux un peu plus foncé, qui se distinguent
difficilement. De toute l'Amérique, où il dévaste les bassesc
o u r s , etc.
Parmi les espèces inférieures, on doit distinguer les lynx, qui se font
remarquer aux pinceaux de poils dont leurs oreilles sont ornées.
On en connaî t dans lé commerce, sous le nom de lonps ccrvicrs, quaire
ou cinq sortes assez différentes , qui ont long-lemps été confondues par
les naturalistes [Felis hjnx, Lin.), et dont les limites spécifiques ne
sont peul-élre pas encore bien fixées. Toutes ont la queue très courte et
le pelage plus ou moins tacheté.
Les plus beaux, grands comme des loups (FeLis cervnria, Temm.),
. viennent de l'Asie par la Russie, et ont le pelage d'un gris un peu roussûtre
, avec de belles mouchetures noires.
D'autres, venus du Canada et du nord delà Suèilc [Felis horcalis,
Temni. ) , ont le pelage très touf fu jusque sous les pieds, d'un gris cend
r é, et h peine moucheté.
(1) Buffon a mcconnu le jaguar, qu'il a
pris pour la panthère de l'ancien coDlin
e n t , et il n ' a pas Lien dislingué la panllicr
e et le léopard ; c'est pourquoi on ne peut
citer posilivcment ses pl. xr, x a , xiii et
XIV du luiitiènie volume.
(2) C'est à cette espèce que M. Tenimink
affecte le nom de panthère, parce qu'il croit
que Linnaîus l'avait en vue lorsqu'il disait
de son /¿dis pardus: caudà elongata. iW.
qui est cer tain, c'est que la panthère, si connue
des ancieus. cl qui a paru si souvent
dans les jeux des Romains, ne pouvait être
u n animal du fond de l'Asie orientale.
VOncc de Buffon, IX, pl. xiii [Fells uncia^
Gm.) , diffère des panthères et des
léopards par des taches plus inégales, semt
es plusivrésulicrement, en partie echancrées
ou aiinclécs, etc. Tl paraît qu'elle se
trouve en l'erse. N ç u s n e l a connaissons que
par la figure de Bulïoii et par celle que M.
Hamilton Smitli a insérée dans la traduction
anglaise du prcsentouvraged'après un individu
(¡ui a vécu i"i Londres,
CARNASSIERS. 193
Le lynx de l'Europe tempérée {Felis lynx, Temm. ) , qui a presque
entièrement disparu des contrées peuplées , mai s qui se retrouve encore
dans les Pyrénées , les montagnes du royaume de Naples , et même, à ce
que l'on d i t , en Afrique, a le pelage roux, tacheté de roux-brun.
Ces trois espèces ou variétés ont la queue noire au bout . On croi t pouvoir
en distinguer un lynx du midi de l 'Europe [Felis pardina, Oken),
qui est plus petit, moins velu , roux moucheté de noir, et dont la queue
a des mouclvetures comme le corps.
On trouve encore dans l'Amérique septentrionale :
Le CHAT CERVIER DES FOURREURS [Felis rufa. Giildenst.),
Schreb. CIX, B.
Fauve-roussâtre ou grisâtre, moucheté de brunât re, des ondes brunes
sur les cuisses, la queue annelée de brun ou de noi r , un peu plus petit
que le lynx, (l)
Le LYISX DE MARAIS (Felù chaus. Guld.), Schreb. CX.
Est gris brun-jaunâtre, lé derrière des quatre jambes noirâtre, la
queue allant jusqu'aux jarrets, annelée de noir au bout ; il habi t e les
marais du Caucase, de la Perse, de l'Egypte, chasse aux oiseaux d'eau, etc.
On croit aujourd'hui pouvoir en distinguer le ly7ix botté [Felis caligata
, Temm. ) , Bruce, pl. 30, qui est un peu moindre, et a la queue un
peu plus grande; ses oreilles ont la face externe rousse. C'est au moins
une espèce très voisine, et qui a les mêmes habitudes.
Le CARACAL [Felis caracal. L.), Buff. IX, xxiv, et Supp. III, XLV.
Roux-vineux presque uniforme ; de Perse et de Turquie, etc.... C'est
le vrai lynx des anciens. '
Les espèces inférieures, dont les oreilles n'ont pas de pinceaux de
poils, ressemblent plus ou moins à notre chat domestique; telles sont :
VOCEIOT {Felis pardalis. L.), Buff. XIII, pl. xxxv et xxxvi.
Un peu plus bas sur jambes que la plupart des autres, gris, à grandes
( i ) M. Rafin
lynx fasciatus, «
ridaiius, \m lynx nwntanus, et M. Tem-
:sque indique encore un
1 lynx aureus, un lynx fiomink,
MAMM[VÌ:RES.
un felis aurata^ qui appartiendraient
tous à cette petite tribu.