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S44 MAMMIFÈRES.
les filamens de leurs fanons. Mieux organisées quant à l'odorat
que celles des dauphins, leurs narines ont quelques lames
ethmoïdales et paraissent recevoir de petits filets olfactifs.
Elles ont un coecum court.
La BALBIFIE FRANCHE (Bal. tmjslicelus (1) L.), Lncép. Cél. pi. 2 et 3,
sous le nom de NORD-CAPER, et Scoresby, aric. i-eg. II, pl. 12(2J („).
A long-temps passé pour le plus grand des animaux connus, mais il
parait, par les dernières observations du capitaine Scoresby, qu'elle
n'excède guère soixanle-dix pieds , mesure que les baleines à ventre
plissé dépassent souvent. Elle ne porte poinl de nageoire sur le dos.
C'est elle que son lard , épais souvent de plusieurs pieds , et donnant
une immense quantité d'huile, fait pour suivre rhaque année par des
flottes entières. Assez hardie autrefois pour se faire prendre dans nos
mers, elle s'est retirée petit à petit jusque dans le fond du nord , où le
nombre en diminue chaque jour. Outre son hui le, elle fournit encore
a u commerce ces fanons noirâtres et flexibles, longs de huit ou dix
pieds, connus sous le nom de côtes de baleines, ou simplement de baleines;
chaque individu en a huit ou neufcenis de chaque c6té du
palais. Un seul individu donne cent vingt tonneaux d'huile ; des coquillages
s'attachent sur sa peau et s'y multiplient comme sur un rocher
; il y en a même , de la famille des balanus, qui pénètrent dans
son épaisseur. On dit que ce monstrueux cétacé ne se nourrit que de
très petits mollusques, qui fourmillent, il est v rai , dans les mers qu'il
( i ) L e iiiXam« d'.4ristote el d'Allen,qui
était rennemi des dauphins, paraît avoir
été un grand cétacé armé de dents ; Aristole
n'a connu de vraie baleine que son
mfsHcelus, qui avait (dit-il) des soles dans
la bouche au lieu de deals; c'est probablement
la baleine à gorge ridée de la Méditerranée.
On doit croire cependant que
Juvénal enlend la baleine franche dans ce
vers :
Quanto delpkinis baloena britannica major.
(«) Pl. 100, fig. X.
Mais les Latins en général onl appliqué le
nom de baleine d'une manière vague à
tous les grands cétacés, comme les peuples
du nord font encore du nom di- w'iale ou
wall et de ses dérivés ; remarque essentielle
pour ceux qui lisent leurs écrits.
(2) L'ancienne figure de Martens, recopiée,
Lacép., I, pl. t, et dans tous les.
autres auteurs, représente la téle beancouj)
trop groMe.
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C É T A C É S . 3 4 8
habite. Ses cxcrémens sont d'un beau rouge qui leint assez bien la
lolle (1).
D'autres espèces (les bìlbnopièkes , Lacép. ) ont une nageoire sur le
dos; elles .se subdivisent encore selon qu'elles ont le ventre lisse ou ridé.
LES BALÉNOPTÈRES ^ venire lisse
Sont très voisins des baleines proprement dites. On n'en cite qu'un
nommé, dit-on, '
Le GIBB4R par les Basques (iïnte«ay/i2,sa/i(s. L.), FINNFISCU des Hollandais
et des Hambotirgeois (copié d'après Marlens dans Anderson, Bonnaten
e et ailleurs). Lacép. I,ng. 11.
Aussi long, mais bien plus grêle que la baleine franche; très commun
dans les mêmes parages, mais évité des pécheurs, pai'cc qu'il
donne peu de lard, et qu'il est.très féroce, difficile à prendre, et môme
dangereux pour les petites embarcations à cause de la violence de ses
mouvemens quand il est atlaqué. 11 n'est pas bien prouvé que ce ne
soit pas une jubarte mal observée, et dont le nom et coriompu.
LES BALÉNOPTÈRES à ventre plissé
OD RORQUALS W
( P l . .00, «8.2.)
Onl la peau du dessous de la gorge et de la poitrine plissée longitudinalement
par des rides très profondes, et susceplibles, en conséquence
d'une grande dilatation, dont l'usage, dans leur économie, n'est pal
encore bien connu.
( i ) C'est pour avoir mal compris certains
l)ass.iges de Martens et de Zorgdrager, que
l ' on fait uue espèce particulière du Nord-
Caper, qui serait une baleine du nord jilus
milice que la cotiimuue , mais les mers
antarctiques possèdent une espèce très
MAMMirÈRES.
semblable à la baleine franche que les
Hollandais du cap nomment aussi Nord-
Caper, fojez mes Reclierches sur les
Osscmens fossiles, p. 36i-3G3.
^•f.) Rorqual, iialcine à tu)'au.\ [a cause
de ses plis).