MAMMIHînES.
L'Europe en a deux espèces très voisines l'une de l'autre :
La MARTE COMMVWE {Hustela maries. L,), Biirr. VII, xxii.
UrunCj avec une tache jaune sous la gorge j habite les bois.
La FOl'lm {¡imtcla foinn. LJ, Bulî. VII, xvm. («)
Brune, avee tout le dessous de la gorge et du col blanchâtre ; fréquente
les maisons. Toutes deux font beaucoup de dégilt.
La Sibérie produit :
La MARTE ZIBELINE (UiisMa :iM/iiia),rM., S|iic. Zoo!., XIV, ni, 2 ;
Selirel). CXXXVl.
Si célèbre par sa riche fonrrure. Elle est brune, avec quelques taches
de gris à la tête , et se distingin^ des précédentes parce qu'elle a du poil
jusque sous les doigts; aussi habite-t-elle les montagnes les plus glacées.
Sa chasse au milien de l'hiver, dans des neiges affreuses-, est l'une des
plus pénibles que l'on connaisse. C'est la recherche des zibelines qui a
fait découvrir les contrées orientales de la Sibérie.
L'Amérique septentrionale produit aussi plusieurs martes que les
voyageurs et les naturalistes ont indiquées sous les noms mal déterminés
dejiéian, vison, mînk , foiilprcnn . etc.
Il en est une, le vison ll/ino des fourreurs (l^itst. lulrocephatn, Harl.).
à pieds aussi velus et J poils presque aussi doux que la zibeline, mais
d'une teinte fauve clair, et presque falanchûtre à la tête.
Celle que nous nommerons jieAnn {Mitsielu onnmlensis, Gni, ) , et qui
vient du Canada et des Étals-Unis , a la téte, le cou , les épaules et le
dessus du dos mélés de gris et de brun; le nez, la croupe, la queue et
les membres noirâtres, (t)
LES MOUFFETTES
MKPHITIS. Ciiv )
(IM. 35, lit;.,,)
Ont, comme les pulois , deux fausses molaires en haul el trois en bas •
(t)C'i'sl V'.pckan ctc Daiiijciilou ; mais
il n'a jias toujours c!ii bLiiin sous l;i gorge.
71 y a encore jiliisieiirs esjieces ili'imtois ou
(«) l'I. 3',. íi-. V. :)«.
de martes indiquées par M\l. Molina , ilo
iriiml)oldl el lliirlaii ; mais elles ONÍj;i'nl un
nniiM'l e.\!iMii'ii.
CARNASSIERS. I?".
mais leur tuberculeuse supérieure esL très grande et aussi longue que
large , el leur carnassière inférieure a deux tubercules à son côté interne,
ce qui les rapproche des blaireaux comme les putois se rapprochenl des
grisons cl des gloutons. Les mouiTeltes ont d'ailleurs, comme les blaireaux,
les ongles de devant longues et propres à fouir, et môme elles sont
à demi plantigrades j la ressemblance va jusqu'à la distribution des couleurs.
Dans cette famille remarquable par la puanteur, les mouireltes se
font reniarqucr par une puanteur plus excessive que celle des autres
espèces.
Lesmouffclles sonl généralement rayées de blanc sur un fond noir ,
mais elles paraissent varier dans les mêuies espèces, par le nombre des
• raies. L'espèce la plus commune dans l'Amérique septentrionale (Fíí-c/t«
jjitiorius , Gmel. ; Catesb., Carol., If, 62; Schreb. 122) («?) est noire, avec
des raies blanches plus ou moins larges, plus ou moins nombreuses, et
a la queue noire avec le bout blanc. Son odeiu- est celle du pulois, mêlée
à une odeur très forte d'ail. Il n'y a rien de plus odieux.
Il parait que dans l'Amérique méridionale on rencontre plus souvent
une espèce dont la queue est blanche. Les raies de son dos occupent
quelquefois toute la largeur du dos : le Chinche {riverrampj¡hüis, Gmel
B u í r . , X m , x x x i x . (1)
On pent faire un sous-genre distinct des MiDAUS(Fréd. Cuv,), qui ont
les dents, les pieds, et jusqu'aux couleurs des mouireltes, mais donl !e
museau tronqué prend la foime d'un groin, el dont la queue est léduile
à un petit pinceau. (/'}
On n'en connaît qu'un :
Le TÉLAGON DE JAVA ( ¡tí ida its meltceps. Fréd. Ctiv. elHorsfieid. Jav.)'.
Noirj la nuque, une raie, le long du dos et la queue blanches; la raie
dorsale est quelquefois interrompue au milien. Son odeur est aussi mauvaise
que celle d'aucune mouiTette.
(i) Elle est mieux représentée dans l'Hisl.
des Mammif. do M. Fréd. Cuv. La mouffetlc
du Chili, Buff., Siippt. VII, pl. r.vii,
(«) Pl. 35. I.
n'en paraît qu'une variété mal conservée.
Voyez, mes Kectievches sur les ossem. foss.
TV, /.fiy.
(A) l'I. 35. Gg.