qui, comme je l’ai dit à son article, acquiert un bien
plus grand, développement. La végétation du.frêne
rouge est aussi moins accélérée ; je m’en suis assuré
par l’observation suivante : j’ai compare la longueur
des pousses annuelles de.ces deux espèces, ainsi que
la distance qui existe entre leurs bourgeons, et j’ai
vu que l’une et l’autre étoient toujours moindres de
moitié dans le Frêne rouge.
Les feuilles de ce Frêne, longues dans leur ensemble
de 12 à iS> pouces (36 à 45 centimètres ) , et composées
de 3 ou 4 paires de folioles., avec une impaire,
sont très-tomenteuses à leur surface inférieure , ainsi
que les pouss.es annuelles auxquelles elles sont attachées.
Lorsque les arbres sont isolés, et aux approches
de l’automne, le duvet dont elles sont couvertes en-
dessous, est de couleur rousse. C’est delà qu’est venu
probablementà cette espèce, la distinction particulière
de Frêne rouge. Ces folioles, dentées dans leur pourtour,
sont très-acuminées, et diminuent très-rapidement
de largeur de la hase au sommet. Les graines
de cette espèce , disposées en grappes pendantes
comme celles du Frêne blanc , sont moins longues,
mais leur forme est exactement la même : elles sont
cylindriques dans le tiers inférieur , aplaties supérieurement
et terminées par une petite échancrure.
L ’écorce qui couvre le tronc du Fre-ne rouge y
est d’une couleur très-rembrunie, et le vrai bois ou
le coeur1- est d’une teinte plus rouge que celui du
Frêne blanc.
On retrouve dans le bois de ce Frêne, toutes les