proches de l’hiver , elles deviennentd’un ro , ugOe terne.
Dans les Etats de New-York et de New-Jersey,
les fleurs de cet arbreksont entièrement épanouies
du 10 au 15 mai>époqul à laquelle les feuilles
commencent seulement à -se développer. Ces fleurs
qui sont petites , jaunâtres, et »réunies- plusieurs
ensemble, sont entourées-d’une collerette d e 3 à 4
pouces (9 à 12 centimètres) de large, composée de
quatre feuilles florales de couleur blanche et qui
quelquefois sont teintes de violet. Les, fleurs pflui
empruntent tout leur éolat*de cette belle collerette
blanche, sont toujours très-nombreuses,'et font, dans
cette saison, du Cornus Jlorida, alors aussi blanc
qu un Pommier en pleine fleur, un des plus beaux
ornemens des forêts' Américaines.
Les graines d’un rouge vif et luisant, et déformé
ovale, sont toujours réunies au nombre de trois; à
quatre. Elles restent sur les arbres jüsqu’auxpremières
gelées, époque à laquelle elles deviennent, malgré
leur grande amertume , la nourriture des merles ,
Turdus migratorius, qui arrivent alors des Contrées
Septentrional es*
Le bois du Cornus Jlorida est dur, compacte ,
pesant et d’une texture très-fine ; ce qui fait qu’il
est susceptible de prendre un beau poli. L’aubier
est très-blanc et le coeur de couleur chocolat. Dans
un échantillon tres-sain qui avoit 5 pouces ( i5 cen-
timetr.) de diamètre, j ai trouve 18 lignes-( 54millimètres
) d’aubier, et 24 lignes (72 millimèt.) de coeur.
Comme ce Cornouiller n’atteint le plus ordinairement
qu’une grosseur médiocre, on ne peut 1 employer
qu’à certains ouvrages‘qui ne demandent que
des morceaux peu volumiueux. Ainsi, 011 en fait des
manches d’outils légers , des maillets, de petites vis,
des'double,s-pieds à l’usage d,es charpentiers, qui,
après avoir été'teints eh jaune , imitent ceux en buis
importés- d’Angleterre dans les campagnes, quelques
fermiers en font des» dents de herses et des
attelles pour les colliers de chevaux; ils s’-en servent
encore pour doubler leurs traîneaux : mais à quelque
usage qu’on le destine y il demande à n etre mis
en oeuvre que lorsqu’il e,st »parfaitement sec, Car il a
rinconvétïie?nt d’être très*-sujet à se fendre : on a
encore troijwé que les jets des quatre à cinq dernières
années, :étoi,ent propres à faire, des Cercles' légers
pour de petits barîlsè portatifs , mais son emploi
comme te l, est très-limité. Dans les États Méridionaux,
son se sert ausgi de ce bois dans les moulins,
pour en faire les dents d’engrémage. Enfin, dans les
campagnes, lefdourches qu’on met au col des:cochons,
pour les empêcher de passer à travers les barrières
qui enclosent les champs cultivés, sont de Cornus
Jlorida, dont les branches présentent naturellement
beaucoup d’écartement. Tels sont les-principaux services
que l’on tire du bois de cet arbre , qui fournit
aussi un fort bon combustible; mais son peu de diamètre
ne permet pas de le vendre, pour cet usage,
dans les 'Villes. ■ » ...
La seconde écorce , (le Liber y. du Cornus Jlorida
a une grande amertume, et c’est un remède très-utile