États Septentrionaux et le Gennessée, qui forme la
partie supérieure de celui de New-York.
Les feuilles de cette espèce d’Orme sont longues
de, 3 à 4 pouces (9 à 12 centimètres ) , disposées
alternativement sur les branches et portées sur de
courts pétioles; leur forme est ovale-acuminée et elles
sont doublement dentées sur leurs bords. Si on les
compare à celles de l’Orme rouge, on trouve qu’elles
sont généralement plus petites, d’une texture moins-
épaisse , et surtout moins rudes au toucher : les nervures
sont aussi plus apparentes et plus régulières.
Cette espèce diffère encore-essentiellement de l’Orme
d’Europe et de l’Orme rouge., par ses fleurs et ses
graines.
L ’Orme blanc fleurit aux environs de New-York,
du i er. au i 5 avril. Ses fleurs fort petites, paroissent
avant la naissance des feuilles et sont réunies en
paquets au nombre de 8 à 10. Elles sont portées sur
de petits pédicules inclinés, de grandeur différente,
et qui ont 2, 3 et même 4 lignes ( 6, g et 12 millim. )
de longueur. Le calice et les étamines sont de couleur
poupre foncé. Le stigmate est blanc et comme
laineux.
Les graines, à l’époque de la maturité, sont ovales
, avec une échancrure à leur base : ce qu’elles ont
surtout de remarquable, c’est qu’elles sont bordées
de cils très-visibles à la vue simple. Ces graines sont
à maturité , du i 5 mai au i er. juin.
L ’Orme blanc se plaît dans les terreins bas, constamment
frais et même humides, qui sont très-substantiels
et qu’on désigne dans les États du Nord par
le nom d’intervais lands, bas fonds. Dans les Etats
du M ilieu, il croît dans les mêmessituations et autour
des marais, où il se trouve plus particulièrement
réuni avec le Frêne blanc, le Liquidambar styraci-
Jlua, les Nys s as, l’Érable rouge et le Juglans squa-
mosa. A l’Ouest des montagnes, il abonde dans tous
ces vallons fertiles qu’arrosent les grandes rivières
qui affluent dans l’Ohio et le Mississipi, et j ’ai cons-,
tamment observé qu’avec l’Érable blanc, Acer erio-
carpum et le Platane, il concouroit à en garnir les
bords les plus immédiats, et que, par conséquent,
il étoit, comme ceux-ci, souvent expose à avoir la
base de son tronc, submergée lors des grosses eaux,
au printemps. Sur les bords de ces rivières, l’Orme
blanc acquiert jusqu’à 4 pieds ( plus d’un mètre ) de
diamètre; dans les États, du Centre, il parvient aussi
à une grande hauteur, mais il n’offre rien qui le
rende digne d’une attention particulière: au lieu
que, dans les limites que j’ai indiquées comme- les
plus favorables au développement de sa végétation,
c’est l’arbre le plus beau et le plus magnifique qu’on
puisse voir. Quelquefois, dans le défrichement des
forêts primitives, on en laisse subsister quelques
pieds, afin de les abattre plus à loisir : alors, isole,
il se présente dans toute sa splendeur ; élevé de 80
à 100 pieds (27 à 33 mètres) , sur 4 à 5 ( 129 à 162
centimètres) en diamètre, sa tige nue, de forme
régulière, décroît insensiblement jusqu’à la hauteur
de 60 e t70 pieds (20 et 23 mètres), où elle se partage