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s’altère jamais : Cariem vetustatemque non sentit
Cupressus.... Materiæ nitor maxime valet oeternus.
Plin. lib. 16, cap. 4o. Il parle d’une statue de bois
de Cyprès, placée à Rome dans la citadelle de Jupiter,
qui avoit six cent soixante-un ans : Nonne si-
mulacrum Feiovis in arce è Cupresso, durât a con-
dita urbe d c . l x i anno dicatum. Plin. ibid. On con-
servoit autrefois les ouvrages les plus rares et les plus
précieux dans des boitës de Cyprès On assure que
les portes de l’église de Saint-Pierre de Rome étoient
faites de ce bois, et qu’elles avoient duré depuis
Constantin jusqu’au temps d’Eugène IV , espace de
près de douze cents ans. On en a fait des tables, des
tuyaux d’orgue, des instrumens de musique. Les
fruits, connus sous le nom de Noix de Cyprès,sont
employés en médecine comme astringens, et Pline
assure que les feuilles , broyées et mêlées avec des
graines, les préservent de la piqûre des vers.
Les Cyprès se multiplient de semences, de marcottes
et même de boutures ; mais la première de
ces méthodes est préférée. On sème les graines au
commencement du printemps, dans des caisses ou
dans des terrines remplies de terreau mélangé avee
d u . sable, et on les couvre légèrement. Il faut
mettre les jeunes plants à l’ombre et les préserver
des gelées. Duhamel dit que pour avoir de bonne
graine, on doit cueillir de préférence, en mars ou
en avril, les fruits dont les écailles commencent à
s’ouvrir, et les mettre dans une caisse que l’on
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place dans un lieu bien sec ; alors les écailles se séparent
et les graines se détachent et tombent au
fond de la caisse : celles-ci sont très-bonnes à semer.
L ’auteur que je viens de citer assure que si on ouvre
les Noix pour en retirer les graines, il est rare
qu’elles lèvent. » { D esf. , Hist. des Arb. et Ar-
briss., tom. 2, pag. 567. )