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préférer la première de ces deux dénominations, par
ce qu’il m’a paru qu’elle n’étoit pas entièrement
étrangère aux habitaris des pays qui le connoissent
sous la seconde, laquelle , d’ailleurs, est tout-à-fait
mauvaise, puisque cet arbre n’appartient’pas au genre
des Juniperus. A Boston, dans les États de New-
Hamsphire, de Vermont et plus au Nord , comme
dans le Canada, la province de la Nouvelle-Brunsr
wick et la Nouvelle-Écosse, on donne aussi le nom
de FFhite cedar, Cèdre blanc, au Thuya occidentalis.
Il falloit une seconde fois opter, et j ’ai cru bien faire,
que de conserver encore le nom de FFhite cedar,
Cèdre blanc, à l’arbre que je décris, puisque ce dernier
n’appartient pas non plus au genre des Thuya.
Le Cupressus thyoïdes ne croît qu’aux lieux très-
humides, Il couvre presque entièrement les marais
d’une vaste étendue, qu’on trouve à peu de distance
des bords de la m er, dans le Bas-Jersey et dans la
partie maritime du Maryland et delà Virginie, Ces
marais qui sont ordinairement limitrophes des prairies
salées, sont même exposés dans les hautes marées,
à être momentanément baignés par les eaux de la
mer.- Dans le New-Jersèy, il occupe presqu’à lui
seul toute la superficie de ces marais, quisontnéan-
moins bordés de Nyssa aquatica et d’Erables rouges.
Mais, plus au Sud, il est entremêlé avec le Cupressus
disticha ; et l’on observe que la proportion de
ce dernier augmente, à mesure qu’on avance dans
cette direction ; et il finit par le remplacer entièrement.
Ces; marais du Bas-Jersey et des États de la