On trouve dans les chantiers de Philadelphie, des
planches de bois de Cèdre blanc qui viennent du
New-Jersey : leur longueur est de 10 à 12 pieds ( 3i
à 38 décimètres), sur une largeur ordinairement
moindre que 12 à i3 pouces (3 décimètres ) ; elles
se vendent 20 piastres ( xoo francs) les 1,000 pieds
eourans, ou le double de celles de Pinus strobus.
Dans le New-Jersey et près de Philadelphie, les
fermiers qui sont dans le voisinage des marais à Cèdre,
font avec le bois de cet arbre, les, pieux et les barres
dont ils enclosent leurs champs. Ces barres faites de
jeunes Cèdres entiers, ou fendus en deux, sont d’un
tres-bon usage, surtout si on a la précaution d’en
enlever l’écorce, ce qu’on oublie souvent de faire.
On dit qu’elles durent de 5o à 60 ans. Elles se vendent
à raison de 6 à 8 dollars ( 3o à 4.0 francs ) le
cent, et les brins propres à faire les pieux, 60 à ’jS
centimes. Le grand débit qui se fait.du bois de
Cupressus thjoïdes, soit pour les clôtures des
champs, soit pour les essentes et la boissellerie,
rend très-précieuse la possession des marais où cet
arbre abonde ; mais les propriétaires en tireroient
encore plus de bénéfice par la suite, s’ils avoient le
bon esprit d’en régulariser l’exploitation.
PLANCHE I I.
Rameau avec son feuillage et ses fruits de grandeur naturelle»
Fig. 1 fruit. Fig. 2 , graines.